Une nouvelle année pleine de projets pour l’agriculture biologique
Le Groupement Régional des Agriculteurs Bio d’Auvergne (GRAB) a rappelé, lors de son assemblée générale, la nécessité de fédérer les groupements départementaux.

La région Auvergne compte moins de 1 000 exploitations en agriculture biologique. Un constat amer qui n’est autre que le résultat «de l’abandon des politiques de développement et de soutien du Conseil régional et des Conseils généraux», selon le porte-parole du GRAB, Patrice Goutany. Lors de l’assemblée générale du groupement le 29 janvier, ce dernier a rappelé l’urgente nécessité pour les groupements de producteurs de poursuivre leurs actions de promotion, de développement et de soutien. « La coopération entre tous les acteurs est vitale et doit être renforcée. Sans cela, l’agriculture biologique régionale continuera de faiblir et perdra ses volontés propres. »
Une union, une force
Un esprit collaboratif déjà bien ancré au sein des groupements départementaux de producteurs. En 2014, chacun d’entre eux a développé une spécificité dont les résultats profitent à l’ensemble du réseau. L’organisation Bio 15 s’applique à la négociation des différentes aides locales allouées à l’agriculture biologique et informe les producteurs. Bio 43 développe quant à elle, un catalogue de formations régionales et Bio 63 constitue un réseau de fermes de démonstration à destination des professionnels. Des actions qui sont appelées à se poursuivre en 2015 voire même à se développer.
La promotion de l’agriculture biologique s’intensifie avec les «4 saisons de la Bio» qui reprend le concept de la manifestation « le printemps de la Bio » réalisée depuis plusieurs années déjà. Une mission de relation humaine est également en cours afin d’initier le rapprochement avec la région Rhône-Alpes. « Nous devons nous préparer, dès maintenant, pour faciliter la coordination entre tous les départements Auvergne et Rhône-Alpes le jour J » explique Patrice Goutany.
Responsabilités régionales
Le récent dépôt de bilan d’Auvergne Biologique a eu pour effet de donner davantage de responsabilités au GRAB, particulièrement sur la coordination des acteurs de l’agriculture biologique auvergnate. Un dossier lourd dont la prise en main n’est guère facilité. « Le Conseil régional nous a menacés de suspendre les financements qui nous sont désormais alloués pour ce volet si les résultats ne sont pas satisfaisants.»
Le GRAB a également en charge le Pôle Conversion Bio d’Auvergne dont il poursuit la construction à travers l’élaboration d’un parcours de conversion commun à tous les départements. Un site internet pour aider et faciliter les démarches des porteurs de projets est également prévu.
Du côté de l’appui technique, là aussi, l’organisation argumente ses offres. Le groupe maraîchage augmente le nombre de journées d’informations et de formations aux producteurs et porteurs de projets individuels ou collectifs. Il travaille en lien avec le lycée agricole de Marmilhat sur un projet expérimental sous serre. Le groupe arboricole suit cette tendance et s’ouvre à la production des petits fruits suite à la demande croissante des producteurs.
Un groupe céréales est en cours de constitution avec l’appui de la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme. A travers ce projet, le GRAB espère, d’une part, développer les relations entre céréaliers et éleveurs bio, et d’autre part, apporter une animation technique propre à la culture céréalière biologique.
L’année 2015 s’annonce donc chargée pour le GRAB, mais l’organisation place de grands espoirs dans la mutualisation des moyens des différents GAB d’Auvergne.