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Un véritable succès pour la foire aux béliers !

Premier grand rendez-vous de la saison en matière de sélection ovine, la foire aux béliers inscrits de Neuvy rassemble chaque année, à la même période, vendeurs et acheteurs en quête d’animaux bien conformés. Elle s’est déroulée samedi dernier.

Le rendez-vous de la sélection ovine

Ce rendez-vous, Jean-Pierre et Laurence Dion, installés dans les Vosges avec une troupe ovine Texel, ne l’ont jamais manqué depuis plus de trente ans : « Fin des années 80, début des années 90, nous sommes venus pour la première fois avec quinze béliers, et sommes repartis le camion vide. Du coup, depuis, nous renouvelons l’opération chaque année. Nous n’avons loupé qu’une seule foire, pour le mariage de notre fille ».

L’éleveur chevronné note une qualité constante parmi les animaux présentés, des professionnels certains de trouver un bon bélier. Ce qui traduit la concrétisation d’un travail génétique.

Mais pourquoi venir d’aussi loin ? : « À l’époque, dans notre secteur, on comptait seulement 20 ou 25 éleveurs ovins. Nous étions sur un secteur à dominante laitière. Et puis la réussite de la première année nous a conduits à renouveler notre participation. Neuvy n’est pas la foire la plus éloignée à laquelle nous participons, nous faisons celles de Bellac, Bussière Poitevine et Saint Benoit D’Ussault. Celle de Neuvy est la première, les acheteurs sont des habitués et ils veulent de la qualité ».

Cette année encore, huit béliers sur les quatorze présentés par Jean Pierre et Laurence Dion ont trouvé preneur.

Près de 300 béliers présentés, 60 vendus

« Cette année, on a 274 béliers présentés. C’est stable depuis ces trois dernières années. Même si la conjoncture est difficile, avec de nouveau un épisode climatique douloureux pour les agriculteurs, et des cours actuellement bas pour les agneaux, la foire de Neuvy reste un incontournable rendez-vous pour les éleveurs ovins en recherche de génétique de qualité » affirme Karelle Tourret, technicienne ovine à la Chambre d’agriculture de l’Allier.

« Une édition de haute volée malgrè  un contexte difficile, la génétique reste la seule valeur sûr pour répondre à la qualité de carcasse indispensable au bon fonctinnement de la filière, soutenue par des aides génétiques non négligeables » comme l’affirme Patrice Abdalla, président du syndicat des éleveurs de moutons de l’Allier (Sema). Il se satisfait de la pérennité de la manifestation, et des liens avec la municipalité de Neuvy et l’association Neuvy Animation, sans oublier les partenaires indispensable comme la Chambre d’agriculture de l’Allier et Groupama qui contribuent au bon déroulement de la foire.

Les acheteurs, éleveurs ou groupements de producteurs ont fait leurs choix ce jour-là puisque 60 béliers sont partis à la vente.

Comme chaque année, les sponsors (Crédit Agricole, Groupama, Mairie de Neuvy, Alliance Pastorale, Tellus ) ont soutenu l’initiative en permettant aux acheteurs de bénéficier de primes de 100 €, attribuées par tirage au sort.

De plus, les organisations de producteurs (Sicaba, Gapac, Copagno, Cialyn et OBL) ont œuvré une nouvelle fois pour offrir en fin de manifestation une dégustation gratuite de brochettes d’agneau.

Enfin, pour agrémenter la foire, depuis trois ans, les établissements Dachard exposent quads, matériels et leurs nouveautés (cage de transport, pulvérisateur,…). À signaler, l’organisation d’une démonstration de parage et de tonte.

Et cette année encore, la qualité était au rendez-vous. Peut-être même un peu plus que les années précédentes.

 

La première foire d’un passionné de moutons

Pour Emilien Kessler, jeune éleveur de 26 ans installé à Saint-Christophe Le Chaudry, dans le Cher, la Foire de Neuvy est une première.

«  Mes parents sont agriculteurs, éleveurs de bovins. Ma mère avait quelques moutons Texel, mais moi depuis petit je voulais des moutons à tête noire. Après avoir obtenu mon BTS ACSE, j’ai été aide familial sur l’exploitation de mes parents puis j’ai pu m’installer sur 45 ha. J’élève 300 brebis Suffolk, dont 75 en sélection, et en parallèle je suis tondeur.

C’est le Gaec des Archers, éleveurs de Southdown, qui m’a parlé de cette foire. Habituellement je vends uniquement à la ferme, mais du coup je me suis décidé à venir. J’ai emmené huit béliers sur les quinze que j’ai à vendre ».

Pour sa première participation, Emilien Kessler a vendu deux des huit béliers qu’il avait emmenés.



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