Un Green deal aux conséquences potentiellement importantes
En l'état, la future Pac ne permettra vraisemblablement pas d'atteindre les objectifs ambitieux du Green deal, estiment dans une étude menée pour le Parlement européen des chercheurs français.
La politique agricole européenne en phase de finalisation ne permettra pas d'atteindre les objectifs du Green deal « si nous continuons comme si de rien n'était », estiment dans une étude menée à la demande du Parlement européen des chercheurs français de l'Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement) et AgroParisTech. « Mais une politique réellement incitative dans le domaine ne sera pas sans conséquence sur la production agricole et le revenu des agriculteurs », préviennent-ils.
Lors de la présentation de ces résultats à la commission de l'Agriculture le 1er décembre, Jean-Christophe Bureau (AgroParisTech) a détaillé ce constat : sur le méthane « il n'y a pas de tendance qui suggère que les objectifs de 2030 fixés par la Commission et le Parlement seront atteints dans ce secteur », « même chose pour les produits phytosanitaires » ; « si vous regardez les antibiotiques et les engrais contenant du phosphore, toutes les tendances que nous avons observées ont montré que nous avons besoin de politiques ambitieuses pour nous assurer que nous sommes capables d'atteindre les objectifs du Green deal » ; enfin, concernant l'agriculture biologique, « au rythme actuel, les surfaces n'atteindront pas l'objectif fixé ».