Un département riche de ses races laitières
Elles se sont déroulées samedi 18 et dimanche 19 avril à la grande halle d’Aumont-Aubrac. La fine fleur de l’élevage laitier départemental, notion à prendre au sens large puisque des éleveurs des départements limitrophes étaient également conviées pour les races Brune, Simmental et Abondance ont rivalisé de technicité pour présenter leurs animaux sur le ring.
Tous auront été unanimes : des animaux de grande qualité présentés avec technicité et professionnalisme. Lors des discours officiels, Alain Astruc, maire d’Aumont-Aubrac a parlé du métier d’agriculteur requérant un investissement de tous les jours ; tandis que Christine Valentin, présidente de la chambre d’agriculture a évoqué leur professionnalisme et souligné l’implication des techniciens dans leur mission. Michaël Meyrueix, président de l’EDE est allé dans le même sens en insistant sur l’importance de la génétique, une façon, selon lui de tirer les cheptels vers le haut. Les présidents des syndicats de race sont sur le même tempo, rajoutant la fierté qu’ils ressentent à exercer ce métier, soutenus dans la plus grande majorité par le contrôle laitier. L’Institut de l’élevage vient de sortir les résultats de l’an passé sur le territoire, la production par vache a progressé de 66 kilogrammes par an. La production laitière individuelle moyenne a atteint 8 481 kilogrammes pour une lactation de 340 jours. Ces chiffres ont été établis sur 2 572 024 lactations qualifiées issues de 44 133 élevages. En parallèle le taux butyreux a baissé de 0,3 à 39,3 grammes par kilogramme et le taux protéique a légèrement augmenté à 32,3 grammes par kilogramme. Fait marquant en 2014, toujours selon le contrôle laitier, le pourcentage d’élevages avec plus de 60 lactations qualifiées progresse nettement à 36,2 %, contre 30,8 % en 2013 et représente désormais 55,8 % des lactations. À elles seules, les trois principales races nationales laitières (Prim’holstein, Montbéliarde et Normande) représentent 92,5 % des lactations qualifiées. Justement, il y a avait des Prim’holstein et des Montbéliardes sur le ring. Et puis des Brunes, des Simmental et des Abondances. La Lozère est riche dans toutes les races laitières. Chacune a eu les honneurs d’une présentation génétique avec les meilleurs sujets à l’appui. La premières a passer pour la démonstration : l’Abondance. Le schéma de sélection s’appuie sur entre autres sur l’index économique laitier avec une attention particulière portée à l’amélioration des taux azotés qui ont une influence non négligeable sur les modalités de paiement du lait payé aux éleveurs. L’Abondance, avec ses bonnes pattes, est une très bonne fromagère bien adaptée aux zones de montagne donc au département et s’accomodant très bien de fourrages grossiers. Deuxième candidate : la Prim’holstein, une race présente depuis longtemps en Lozère. Celle-ci est suffisamment développée génétiquement pour évoluer correctement dans tous les contextes. Les objectifs de sélection allient haute production de matière protéique et morphologie fonctionnelle. C’est une bête très complète. La race est précoce, vêlant facilement à deux ans. Dans les élevages locaux, le cheptel ne cesse de progresser en qualité et en quantité de production. Pratique : vous pouvez télécharger le palmarès.
La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 23 avril 2015.
Challenge qualité du lait
Les prix du challenge qualité du lait, organisé par le CIL, ont été remis dimanche. Théme choisi pour cette année : le taux celllulaire dans le lait. Les prix viennent récompenser le travail des éleveurs avec leurs animaux et la qualité du lait produit. « Le challenge est aussi créateur de lien entre tous les acteurs de la filière », a rapellé Sébastien Durand qui en profité pour annoncer le théme pour la prochaine campagne : les butyriques et leur influence sur la qualité du lait. En point de mire, la problématique des rats taupiers. Les gagnants : Sodiaal (Thierry Monteil) ; Lactalis (Nicolas Mallet) ; Rissoan (André Carlat) ; Chapert (Gaec Cornut) ; Jeune montagne (Gaec du Cher). Prix spéciaux : JA (Gaec de la Fagette) et vainqueur du challenge, Thierry Monteil.