Premières cuvées du vin de Montmurat mises en bouteilles par Sébastien Lavaurs
Sur les flancs argilo-calcaires de Montmurat, à 380mètres d’altitude, la vigne renaît.
C’est l’œuvre d’un viticulteur-vigneron qui réalise ici son projet de vie.
Début 2018, les lecteurs de L’Union prenaient connaissance des projets de Sébastien Lavaurs. Il venait de planter des vignes sur une parcelle au nom prédestiné : Le Vignoble, à Montmurat, la commune la plus méridionale de tout le Cantal, au sud de Maurs.
Le viticulteur-vigneron vient de mettre en bouteilles ses premières cuvées. Le produit est à la hauteur des espérances et déjà commercialisé. Bonne nouvelle pour Sébastien Lavaurs dont le prévisionnel comptable tablait sur des premières ventes à partir de 2021.
Il faut dire que sur les 3 hectares plantés, la moitié est déjà en production. “S’il est bien conduit, un pied peut donner une dizaine de grappes. C’est l’équivalent de deux gros seaux”, relève le producteur. D’après ses calculs, le rendement moyen devrait atteindre, à terme, 30 à 35 hectolitres par hectare. Pour sa première récolte, à l’automne dernier, il était en-deçà : “La vigueur du pied, encore jeune, n’y est pas encore. Il est aussi plus sensible au manque d’eau. Il cherche encore la profondeur pour y puiser l’humidité.”
1 400 bouteilles de rouge
D’abord du tannat, planté en 2016. En 2017, les côteaux de Montmurat nourrissaient les premiers cabernets-francs et cabernets-sauvignons. Ce sont ces trois cépages qui ont permis de confectionner les premiers nectars du domaine. La production a tout de même atteint les 10 hectolitres ; de quoi remplir (à la main...) 1 400 bouteilles.
Pour le merlot, encore un peu de patience. Il faut compter troisannées avant qu’il entre en production or, sur une nouvelle petite parcelle, il n’a été planté qu’en 2019. Et le développement devrait encore se poursuivre pour atteindre les 4 hectares, avec de nouvelles plantations programmées jusqu’en 2022. Autre projet, l’aménagement définitif d’un ancien bâtiment d’élevage en chai : production, conservation, dégustation, vente...
Tributaire de la météo
Lundi 10 août, l’orage venu de Figeac menaçait le promontoire naturel que constitue Montmurat, entre Sud-Cantal, Lot et Nord-Aveyron. “J’ai vu l’orage passer au loin, tourner tout autour, comme encerclé. Et... rien.” Sébastien aimerait bien un peu d’eau, mais redoute la grêle qui pourrait tout anéantir. En attendant les prochaines vendanges - réalisées en famille - on croise les doigts, du côté du Vignoble. Du côté des consommateurs aussi.