Première tranche de travaux sur la Cévenole
Lancé en juin 2019, le chantier consiste à reconvertir l’ancienne voie de chemin de fer reliant Florac à Sainte-Cécile-d’Andorge (Gard) en voie verte touristique.
Désormais baptisée de son nom définitif depuis la fin mai, La Cévenole, nom voté par les élus des communes et communautés de communes impliquées dans le projet parmi plusieurs propositions, cette voie verte longue de 49 kilomètres va permettre aux locaux comme aux touristes de se balader le long de la trace historique de l’ancien chemin de fer départemental. Ces travaux sont gérés par le syndicat mixte de la Ligne verte des Cévennes qui en assure la maîtrise d’ouvrage, avec Lozère ingénierie en assistant maître d’ouvrage. Europe, État et Région se sont aussi investis financièrement sur le projet.
« Le nom a été choisi notamment pour l’allusion à l’univers ferroviaire : c’est un clin d’œil au train grandes lignes de la SNCF, « le Cévenol », qui circula de 1979 à 2007 entre Marseille et Paris », ont expliqué les services du département impliqués dans le projet.
Réfléchie pour que tous puissent s’y balader (familles, sportifs, randonneurs, à pied ou à vélo…), la Cévenole traverse les paysages emblématiques des Cévennes et de nombreux points d’info vont ponctuer le parcours. « L’idée est que les gens puissent en parcourir un bout, s’ils le souhaitent ou fassent tout le parcours s’ils préfèrent », ont souligné les services du département impliqués dans le projet. C’est la raison pour laquelle de nombreux points d’entrée pour rejoindre le parcours tout au long des 49 kilomètres ont été aménagés. Par ailleurs, pour s’assurer que tous les publics peuvent circuler sans problème sur la voie, le chemin a été créé avec « une plateforme large et régulière et des pentes douces et limitées tout le long de la voie ».
Ce chantier a, par ailleurs, été l’un des 28 lauréats 2021 de l’appel à projets national « Fonds mobilités actives – aménagements cyclables » lancé par le ministère des transports, et qui a pour objectif de « soutenir, accélérer et amplifier les projets de création d’axes cyclables au sein des collectivités ». Ce fonds est doté de 350 millions d’euros sur sept ans, et fait l’objet d’un à deux appels à projets chaque année.
« Grâce à notre engagement commun, notre ambition est de faire de la voie verte des Cévennes une destination nationale en liaison avec les voies de la Régordane, de la Vallée du Tarn et des Gorges du Tarn, et mêmes internationales avec la valorisation du territoire des causses et Cévennes, inscrits depuis 2011 sur la liste du patrimoine de l’humanité, dans la catégorie des paysages culturels évolutifs vivants, au titre de l’agro-pastoralisme méditerranéen », a rappelé Valérie Hatsch, préfète de Lozère, lors de sa visite sur le chantier le 21 mai dernier.