Nouvelle-Zélande : Vers la fin de la ruée sur l’or blanc ?
La production laitière néozélandaise a été multipliée par trois en trente ans pour atteindre un niveau équivalent à celui de la France mais avec une population 14 fois inférieure. La Nouvelle -Zélande exporte 95 % de sa production. Ces dernières années, elle a représenté la moitié de l’augmentation de la production laitière mondiale et un tiers du commerce international de produits laitiers.
Près de Christchurch dans l’île du Sud, Ted Rollinson retrace fièrement la success story de sa ferme laitière. « J’ai racheté en 1981 une ferme de cultures pour la transformer en ferme laitière, la première année j’ai acheté 400 vaches, puis j’ai aplani tous les paddocks (comprenez les parcelles) pour les irriguer en gravitaire, aujourd’hui j’ai des pivots ». Il doit avoir plus de 70 ans, mais il est toujours le propriétaire actif de cette exploitation dont il a confié la gestion quotidienne à un « share-milker ». Il partage avec lui les moyens de production et les résultats selon un système de faire-valoir original inventé par les Néo-Zélandais. La ferme couvre aujourd’hui 380 hectares avec 960 vaches laitières. Il explique malicieusement que son père trayait avant guerre six vaches à la main. Il a de son côté repris, dans les années soixante, une première ferme puis l’a revendue pour acheter celle-ci qui faisait alors environ 150 ha. Il l’a ensuite rapidement agrandie et aménagée grâce à un partenaire financier dont il a ensuite racheté les parts. Une salle de traite rotative de 70 places a été construite dès 1995.
Suite de l'article à lire dans Réveil Lozère n°1450, du 8 mars 2018, en page 11.