« Nous voulons peser dans cette campagne présidentielle »
Les candidats à l’élection présidentielle ne pourront pas faire l’impasse sur les dossiers agricoles.
À moins de 50 jours de l’élection présidentielle, le Conseil de l’agriculture française (CAF), qui réunit les principaux acteurs du monde agricole*, veut faire entendre la voix de l’agriculture et de la ruralité. Le Salon de l’Agriculture devrait d’ailleurs servir de tour de chauffe. « Ce sera un grand moment de communication », a indiqué la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert qui entend profiter de ce moment pour « approfondir le lien avec les consommateurs et la société ». De nombreux élus sont d’ailleurs attendus porte de Versailles et leur présence devra être utile, a laissé entendre Christiane Lambert qui entend valoriser les atouts de la ruralité dont l’agriculture, avec environ 14 % d’emplois directs et induits « constitue le cœur battant ». La FNSEA qui organisera son congrès à Besançon les 28 et 29 mars prochains organisera un grand oral le 30 mars. « Les candidats auront droit à 15 minutes d’exposé puis ils répondront pendant 15 minutes aux questions, à la queue leu leu », a-t-elle dévoilé. « Nous voulons que les candidats s’inscrivent dans une dynamique positive pour l’agriculture », a poursuivi la présidente de la FNSEA.
« Haut potentiel »
Le sentiment est naturellement partagé par le président de la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA), Pascal Cormery, qui souhaite que les candidats tiennent compte des enjeux agricoles, notamment la sécurisation des parcours, « de la naissance à la retraite » et la transmission-installation. Au nom de la Coopération agricole, Dominique Chargé émet le vœu de répondre aux attentes de la société « quantitativement et qualitativement », en tenant compte des impératifs environnementaux et en créant de la valeur ajoutée. Il attend des politiques que la France conserve ses « capacités de production » et accompagne les transitions engagées, dans le cadre d’une « croissance responsable ». L’installation et la transmission restent les deux principaux dossiers que JA défend bec et ongles. Son président, Samuel Vandaele, attend des politiques une meilleure « coordination » sur les politiques publiques, en termes de fiscalité et d’aides notamment. « L’agriculture est un secteur à haut potentiel […] L’agriculture a des atouts. Maintenant il faut une politique réaliste », a résumé Christiane Lambert.
* FNSEA, JA, Confédération nationale de la mutualité, de la coopération et du crédit agricoles et Chambres d’agriculture