Mutilations de chevaux : les éleveurs lozériens inquiets
Le mystère s’épaissit et les éleveurs de chevaux sont de plus en plus inquiets. Au moment où nous mettons sous presse, une trentaine de cas de mutilation sur chevaux ont été relevés, et des enquêtes de gendarmerie sont en cours. Si la Lozère est épargnée, les éleveurs s’alarment d’un phénomène inexpliqué.
« On fait des rondes et on communique entre nous », explique une éleveuse lozérienne, installée depuis 2019, et qui préfère garder l’anonymat, « pour protéger son élevage ». Si les mutilations n’ont pas encore atteint le département, les éleveurs locaux sont sur les dents.
« Le problème, c’est qu’on a de grandes étendues à couvrir », rapporte l’agricultrice, qui alterne, une nuit sur deux, avec son mari, pour la surveillance de leur élevage. Ils dorment sur place, dans les voitures, alors que les nuits sont de plus en plus fraîches, et s’obligent à régulièrement parcourir les vastes étendues de leurs parcelles.
« Cette situation est intenable, s’agace l’éleveuse, entre le travail en journée, les enfants à s’occuper et des nuits courtes où on stresse pour nos chevaux ». Cette dernière, qui se sent impuissante à protéger ses animaux, après une semaine de ce régime, espère que les coupables seront vite appréhendés. Tout comme ceux avec lesquels elle échange presque quotidiennement des informations. Tous, assure l’éleveuse, suivent les actualités de près, anxieux de voir de nouveaux cas s’étaler chaque jour à la une des médias nationaux.