Mammites et cellules : conseils de lutte
Les mammites sont la cause de graves préjudices économiques : baisse de production, lait jeté, risque d’inhibiteurs, pénalités cellules, frais vétérinaires, sans parler du risque d’arrêt de collecte. Leur maîtrise s’avère complexe et peut dérouter certains éleveurs.
Les mammites sont des inflammations des tissus mammaires. Elles sont dues à la pénétration de bactéries dans un ou plusieurs quartiers. On distingue deux types de mammites. Premièrement, les mammites subcliniques (inapparentes) : leur diagnostic se fait par des analyses directes et régulières dans le cadre du contrôle laitier et par des tests indirects a l’aide du CMT (californian mastitis test). Deuxièment, les mammites cliniques (avec symptômes visibles au niveau de la mamelle). Dans ce cas, une réaction de la mamelle a lieu : dure, enflée, douloureuse, quartier chaud, etc. Il existe deux types de réservoirs, mammaires (quartiers infectés ou trayons crevassés) et environnement (litières par exemple) (cf. schéma). Une analyse bactériologique au niveau du troupeau est utile dans la mesure où cela permet d’adapter un programme de traitement. Chaque situation est un cas particulier et le plan de lutte doit être adapté à chaque troupeau. Des moyens de lutte efficaces existent et ils sont de deux ordres : les moyens de lutte préventifs et les moyens de lutte curatifs, tout en sachant qu’ils doivent être associés.Avoir une très bonne préparation de la mamelle est essentiel. Le nettoyage et l’essuyage des trayons ont pour but de diminuer la charge bactérienne avant de brancher la vache. Cela permet également de favoriser, par simple action mécanique, l’éjection du lait pour avoir une traite rapide et complète. L’utilisation de lavettes individuelles en pré-trempage ou en pré-moussage, toujours associée à un essuyage papier est préconisé. Seuls les trayons seront nettoyés sans déborder sur la mamelle.
La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 19 février 2015.