Les producteurs étranglés
« Il faut fournir des réponses à court terme. Il n’est pas question que les producteurs restent les seuls à rechercher, toujours et encore, des progrès de productivité, alors que fournisseurs et abatteurs se contentent de marger pour équilibrer leurs propres comptes », déclare la FNB dans un communiqué, du 26 novembre.
Elle estime à 1 milliard d’euros « l’ardoise des éleveurs liée à l’effondrement des cours des bovins finis et maigres, amplifié par l’embargo russe et la sortie des quotas laitiers ». Même si les actions impulsées pour développer l’exportation, notamment dans les pays tiers, ainsi que la reconquête du marché intérieur dans la restauration collective vont dans le bon sens, ces solutions ne permettent pas de soulager les trésoreries exsangues à court terme. Aussi, la FNB en appelle aux pouvoirs publics et demande un plan de mesures financières « encadré dans un dispositif global (exonération TFNB, prise en charge MSA, année blanche sur le remboursement d’annuités, etc.) afin qu’aucun éleveur ne soit laissé pour compte » ; et demande à ses sections bovines de se mobiliser en ce sens (interpellation de ministres lors de leurs déplacements, opérations syndicales devant les préfectures) « tant que des réponses ne seront pas données ».