Les légumes de plein champ pour sauver un jeune agriculteur
Dès ses premiers mois d’activité, Nicolas Chatard a dû revoir son projet agricole pour s’adapter aux évolutions structurelles du paysage agricole puydômois.
Nicolas Chatard a commencé son parcours à l’installation dès le début de son BTS. Ne pouvant pas s’installer sur l’exploitation familiale à Aigueperse, c’est le départ à la retraite de deux agriculteurs voisins qui lui ont mis le pied à l’étrier pour démarrer son projet. Le premier a permis au jeune homme d’acquérir en 2018 un poulailler de 1 200 m². Le second lui a cédé 30 ha de terres non irriguées en location. « Je devais aussi reprendre le quota betteravier de cet agriculteur », explique-t-il. Son plan de développement de l’exploitation (PDE) intègre dès lors la production de betterave sucrière ; mais à peine Nicolas Chatard a-t-il posé le pied dans sa ferme que les prix chutent. « Entre l’achat des parts, la baisse des courts, les rendements aléatoires faute d’irrigation et la complexité agronomique de la culture, j’ai décidé de ne pas m’engager dans cette production », dit-il. Le jeune agriculteur a « le nez creux » puisque quelques mois après sa décision, Cristal Union annonce la fermeture définitive de la Sucrerie de Bourdon… Il n’est pas tiré d’affaire pour autant puisqu’il doit trouver une solution de remplacement pour pérenniser son projet.