Les États membres ne convergent pas totalement
Incapables de trouver un terrain d’entente sur la question de la convergence du niveau de soutiens directs entre les États membres, les ministres de l’agriculture de l’UE n’ont pu adopter des orientations communes sur l’avenir de la Pac.
Après plusieurs tentatives infructueuses, la présidence bulgare n’a pu que constater qu’elle n’était pas en mesure de faire adopter par l’ensemble des ministres de l’Agriculture de l’UE, réunis lundi 19 mars à Bruxelles, des conclusions communes du Conseil sur l’avenir de la Pac après 2020. Jusqu’au bout, la question de la convergence externe (entre les niveaux d’aides directes dans les différents États membres), exigée par cinq pays (Pologne, Slovaquie et les trois États baltes) a bloqué l’adoption de conclusions du Conseil et la présidence a dû se résoudre à transmettre à la Commission européenne des conclusions de la présidence. Ces conclusions vont alimenter la réflexion de la Commission qui prépare ses propositions législatives sur la Pac après 2020 pour fin mai début juin.
Le ministre bulgare de l’agriculture, Rumen Porodzanov, a souligné que ces conclusions étaient soutenues par 23 États membres et que les cinq autres se sont seulement désolidarisés du texte sur un point. « Je ne dirais donc pas qu’il s’agit d’un échec », a-t-il précisé. « Vingt-trois États membres sur vingt-huit [ou plutôt 27 puisque le Royaume-Uni n’a pas pris une fois la parole dans le débat, ndlr] qui tombent d’accord sur un texte malgré les divergences sur la convergence externe, c’est déjà un très bon résultat dans la mesure où nous ne connaissons pas le futur cadre financier pluriannuel (CFP) de l’UE », a confirmé le commissaire européen à l’agriculture, Phil Hogan.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1453, du 29 mars 2018, en page 9.