Les critères pour choisir son film d’enrubannage
Au moment de la fenaison, trop peu d’agriculteurs prêtent attention à la qualité de leur film d’enrubannage. Le point sur ces différentes technologies.
Couleurs, couches, épaisseurs, longueurs, diamètre, etc., difficile de s’y retrouver entre toutes les caractéristiques d’un film d’enrubannage. Le manque d’informations sur le produit est pénalisant pour l’utilisateur, les fabricants n’étant pas tenus de réaliser des tests. Chacun y va de son argumentaire technique, rendant difficile la comparaison entre produits. Aucune harmonisation n’est prévue. L’Irstea a essayé de délivrer une certification suite à un test de perméabilité, exprimé en millibars. La seule comparaison possible ne peut se faire qu’au niveau de la composition du film. Dans la plupart des cas, ce dernier est coextrudé en trois ou cinq couches, voire sept. Mais le nombre de couches composant le film ne signifie pas qu’il sera plus épais pour autant. L’épaisseur se mesure en microns. Le marché se répartit en trois catégories : vingt-cinq μm, la plus courante, de trente à trente-deux μm, la plus rare, pour les fourrages ligneux de type luzerne ou autour de vingt μm semblant séduire de plus en plus les gros faiseurs d’enrubannage amenés à remplacer régulièrement les bobines de film. L’épaisseur du film a une incidence directe sur la longueur de la bobine, quelle que soit la longueur, le poids est le même pour chaque bobine de film de largeur identique. En 750 millimètres, le poids avoisine les vingt-huit kilos et la longueur varie de 1 500 à 2 000 mètres environ. Lors de la conception du film, préférez un modèle dit soufflé, plus résistant, à un modèle cast se déchirant plus facilement. La matière du polyéthyène, noble ou recyclée, joue beaucoup sur le pouvoir d’étanchéité du produit et par conséquent sur le prix. Tous sont traités anti-UV. L’ensemble des fabricants fait appel au polyisobutylène pour assurer l’étanchéité et le pouvoir collant de l’une des faces de leur film plastique, à l’exception de Duoplast qui a breveté son propre système.
La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 7 mai 2015.