Les chambres d’agriculture fourbissent leurs armes
Malgré la baisse de leurs dotations, les chambres d’agriculture n’entendent pas baisser les bras pour accompagner les agriculteurs sur les dossiers chauds de cette année : la mise en œuvre de la réforme de la Pac, celle de la loi d’avenir ainsi que la réforme territoriale.
Après une année 2014 « compliquée » selon les propres termes de Guy Vasseur, président de l’Apca, marquée par une nouvelle baisse du revenu agricole, les chambres d’agriculture entendent « faire face à l’adversité », « ne pas baisser les bras » et rester aux cotés des agriculteurs. Les prix agricoles ont opéré un mouvement de repli du fait de l’abondance de certaines productions, de la baisse de la consommation des ménages et de l’embargo russe qui continue à pénaliser directement ou indirectement l’agriculture française. Mais dans « ce contexte mondial bousculé », le président de l’Apca discerne quelques signes d’optimisme qui pourraient redonner des marges de compétitivité à l’agriculture française, comme la baisse de l’euro qui devrait stimuler les exportations agricoles et agroalimentaires et celle du pétrole qui devrait contenir le prix des engrais et des carburants. Ceci étant, les agriculteurs ne sont pas sortis de la mise en œuvre de la directive nitrates qui pèse sur les coûts de production. « Nous devons rebattre l’ensemble du dispositif non seulement au niveau français mais aussi au niveau européen. Personne n’y comprend plus rien, y compris les fonctionnaires », s’insurge Guy Vasseur. Même tonalité sur le rapport Potier qui recommande une réduction drastique de l’utilisation des produits phytosanitaires. « Procéder à une diminution coûte que coûte des produits phytosanitaires, c’est ce qui m’inquiète le plus », même si les chambres d’agriculture sont prêtes à accompagner les agriculteurs pour y parvenir.
La suite dans le Réveil Lozère, page 8, édition du 22 janvier 2015.