Le Sommet de l'Élevage en campagne internationale
Pour rallier de nouveaux exposants et visiteurs internationaux, les organisateurs du Sommet de l'Élevage font depuis plusieurs mois la tournée des salons agricoles à l'étranger avec un argument majeur : l'accès à une offre génétique inégalée.
Début octobre lorsque le Sommet de l'Élevage ferme ses portes, c'est une tout autre aventure qui commence. Pour espérer voir les délégations étrangères nombreuses arpentées les travées de la prochaine édition, les constructeurs étrangers exposés en masse... l'événement passe en mode opération séduction. Les liens forts tissés saisons après saisons avec certains pays se consolident par d'autres venus d'horizons divers en quête de races, de génétique, de matériels, de savoir-faire... « La Mecque de la génétique viande se trouve au Sommet. Au fil du temps, elle a été complétée par un pôle laitier et petits ruminants très solide », analyse Benoît Delaloy, chargée de mission international du Sommet. Alors pour convaincre, lui-même ou la dizaine d'agents avec lequel l'événement collabore à travers le monde, participe à des salons agricoles en Turquie, en Afrique, en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Irlande, au Cameroun, en Tchéquie...
Le rideau désormais fermé à l'Est
Mi-février, le Sommet était présent en Ukraine sous la bannière du pavillon Business France. « Nous avons un accord de coopération avec le salon ukrainien qui nous met à disposition gratuitement un stand et nous en faisons de même pour eux au Sommet. Là-bas, l'idée est de prospecter des visiteurs sur l'axe génétique, équipement et fourniture ». Évidemment, un peu plus d'un mois après le début du conflit avec les russes, leur agent fait état d'une situation plus que compliquée où la survie est devenue la préoccupation majeure. En Russie, le Sommet participe à un grand salon agricole depuis dix ans. « Il y a un énorme potentiel de développement de l'élevage allaitant et laitier. Les russes importent beaucoup du Brésil, de l'Argentine... Mais cela reste compliqué de commercer avec eux en raison notamment de problématiques sanitaires. Maintenant, le rideau est fermé pour quelques temps », témoigne Benoît Delaloy.
De la génétique et bien plus encore... du côté de l'Afrique
De plus en plus présent en Afrique, le Sommet participait à un salon à Dakar au Sénégal, il y a quinze jours, et à un autre à Yaoundé au Cameroun il y a quelques semaines. Leurs interlocuteurs sont sensibles à l'offre complète proposée par le Sommet car ils ont besoin de tout. « C'est facile d'exporter une vache, mais si on n'exporte pas tout ce qu'il leur faut, l'utilité est limitée. De la semence, au matériel agricole, en passant par les moyens de production. Si la vache et le produit génétique constituent nos produits d'appel, nous avons une gamme complète à leur proposer ». Alors que la population africaine devrait doubler d'ici 2050, l'enjeu de souveraineté alimentaire y est crucial : « si les jeunes dans les campagnes ne parviennent pas à vivre de l'agriculture, ils partent vers les villes, ou cherchent à s'exiler vers Europe ».