Le financement des Acal fait débat à la Chambre d’agriculture
Faut-il ou non accepter le principe des quotas laitiers payants dans le cadre des Acal ? La CDOA a dit non. La question fait débat parmi les élus de la Chambre d’agriculture.

Le président de la Chambre d’agriculture a plaidé pour la recherche de “solutions alternatives”.
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L'Union du Cantal
Les CDOA (Commissions départementales d’orientation agricoles) ont jusqu’au 30 septembre pour décider ou non de mettre en oeuvre le système des “Acal professionnelles” (Aides à la cessation d’activité laitière) dans leur département. Réunie le 9 septembre, celle du Cantal a décliné l’offre. Le nouveau programme d’aide à la cessation d’activité laitière qui va débuter ne pourra donc pas être financé par une participation des producteurs (le système des Acal professionnelles conduisant à faire payer au producteur les quotas qu’il recevait jusque-là gratuitement, en l’occurrence à hauteur de 0,15 centimes d’euros par litre). Si la question est donc tranchée pour un an en principe, elle n’en a pas moins fait l’objet d’un débat passionné en session de Chambre d’agriculture. Les quatre syndicats agricoles représentés à la Chambre d’agriculture sont tous hostiles à ce système de quotas payants. Le président de la Chambre d’agriculture partage visiblement leur point de vue, même s’il comprend que la question fasse débat : “Avant de se lancer dans des réattributions payantes, il faut rechercher tous les moyens possibles de financer la mobilité des quotas autrement qu’en prenant dans la poche des producteurs”, plaide Louis-François Fontant.
Quotas payants : du pour et du contre
“Il faut trouver des solutions alternatives qui permettent à tous ceux qui veulent cesser leur activité laitière de le faire”, poursuit-il, en regrettant avec Jean-Marie Fabre qu’on n’ait pas pensé plutôt à relancer le système des échanges de droits. Tout le monde n’est pas de cet avis : en premier lieu Michel Teyssedou, qui craint que “le Cantal prenne un train de retard”. L’ancien président de la Chambre d’agriculture estime, tout comme Jean-Pierre Meynial, qu’un financement professionnel pourrait permettre de “débloquer la situation de producteurs qui n’ont pas reçu de réféfences depuis 15 ou 20 ans et seraient capables de produire”. Tout en stigmatisant l’absence de perspectives dont souffrent les producteurs dans une filière laitière départementale qui n’a pas su valoriser ses différences. Alors que le secteur de la viande va bien. “Il faut voir comment on peut payer le moins possible, et comment le peu qu’on paye peut être le plus utile”, préconise Michel Teyssedou. “Sinon, prédit-il, les choses se feront malgré nous et la position de la CDOA n’y pourra pas grand chose”.
“Les choses se feront sans nous”
“Si on ne fait rien, les choses se feront sans nous”, répond en écho André Janot, qui a d’abord voulu tempérer les propos alarmistes sur l’avenir de la production laitière : “Au dernier comité des prêts, sur 11 dossiers d’installations, dix se faisaient en production laitière”. Le président du Crédit agricole fait valoir que “le niveau d’épargne des agriculteurs cantaliens est deux à trois fois supérieur à celui de leurs voisins des autres départements” et laisse donc entendre qu’ils auraient les moyens d’acheter des quotas. “100 000 litres de quotas, ça ferait 15 000 euros, ce qui correspond ni plus ni moins à la différence de prix entre un tracteur d’occasion et un tracteur neuf. Après, c’est une question de choix”, lançait-il. “Sauf que ceux qui ont de l’épargne ne sont pas forcément ceux qui ont le plus besoin de quotas”, rétorquait Patrick Escure, président de la FDSEA. “Ces Acal professionnelles, c’est un miroir aux alouettes. L’avenir, il passe plus par la valorisation du produit et l’organisation en filière”, résumait Georges Champeix, ancien président de la FDSEA.
Quotas payants : du pour et du contre
“Il faut trouver des solutions alternatives qui permettent à tous ceux qui veulent cesser leur activité laitière de le faire”, poursuit-il, en regrettant avec Jean-Marie Fabre qu’on n’ait pas pensé plutôt à relancer le système des échanges de droits. Tout le monde n’est pas de cet avis : en premier lieu Michel Teyssedou, qui craint que “le Cantal prenne un train de retard”. L’ancien président de la Chambre d’agriculture estime, tout comme Jean-Pierre Meynial, qu’un financement professionnel pourrait permettre de “débloquer la situation de producteurs qui n’ont pas reçu de réféfences depuis 15 ou 20 ans et seraient capables de produire”. Tout en stigmatisant l’absence de perspectives dont souffrent les producteurs dans une filière laitière départementale qui n’a pas su valoriser ses différences. Alors que le secteur de la viande va bien. “Il faut voir comment on peut payer le moins possible, et comment le peu qu’on paye peut être le plus utile”, préconise Michel Teyssedou. “Sinon, prédit-il, les choses se feront malgré nous et la position de la CDOA n’y pourra pas grand chose”.
“Les choses se feront sans nous”
“Si on ne fait rien, les choses se feront sans nous”, répond en écho André Janot, qui a d’abord voulu tempérer les propos alarmistes sur l’avenir de la production laitière : “Au dernier comité des prêts, sur 11 dossiers d’installations, dix se faisaient en production laitière”. Le président du Crédit agricole fait valoir que “le niveau d’épargne des agriculteurs cantaliens est deux à trois fois supérieur à celui de leurs voisins des autres départements” et laisse donc entendre qu’ils auraient les moyens d’acheter des quotas. “100 000 litres de quotas, ça ferait 15 000 euros, ce qui correspond ni plus ni moins à la différence de prix entre un tracteur d’occasion et un tracteur neuf. Après, c’est une question de choix”, lançait-il. “Sauf que ceux qui ont de l’épargne ne sont pas forcément ceux qui ont le plus besoin de quotas”, rétorquait Patrick Escure, président de la FDSEA. “Ces Acal professionnelles, c’est un miroir aux alouettes. L’avenir, il passe plus par la valorisation du produit et l’organisation en filière”, résumait Georges Champeix, ancien président de la FDSEA.