Le Farm bill protégera-t-il les producteurs ?
En cas de crise laitière, les États-Unis ont prévu une assurance marge. Toute la question est de savoir si les producteurs s’inscriront à ce programme.
Le nouveau Farm bill mis en place aux États-Unis pour la période 2014-2018 fait parler. Il ne comporte pas de mécanisme de régulation des marchés et permet a priori d’adoucir les chocs liés à la volatilité des prix. D’après Daniel-Mercier Gouin, professeur à Québec, la nouvelle Pac ne prévoit rien en cas de crise ; « avec le Farm bill, les États-Unis définissent clairement ce qu’est une crise et offrent une protection de marge aux producteurs. Mais sera-t-il efficace en cas de crise laitière et surtout permettra-t-il aux producteurs de mieux résister. » Ce programme est volontaire, la protection de base est gratuite. Il suffit de s’inscrire, moyennant une cotisation de 100 dollars pour bénéficier automatiquement d’une compensation, si la marge prix du lait-coût de d’alimentation (en moyenne sur deux mois) descend en dessous de 4 dollars par cent livres (équivalent en euros : 7 centimes le litre). Les producteurs peuvent souscrire une protection supplémentaire payante allant jusqu’à 13 centimes le litre.
La suite dans le Réveil Lozère, page 8, édition du 26 février 2015.