La région Occitanie promeut son action passée et future pour la Lozère
Après avoir consacré 25 millions d'euros ces deux dernières années pour des actions dans le département, les conseillers régionaux ont présenté les nouveaux dispositifs pour 2022, parmi lesquels la création d'un fonds souverain d'investissement stratégique et des prêts destinés à la relance économique.
Faire des crises du moment « une opportunité de retrouver le chemin de notre souveraineté en choisissant de reprendre le contrôle de notre destin ». Tel était le mot d'ordre lancé par la présidente de Région Carole Delga lors de ses voeux en début d'année. Suivant cet appel, les élus de la Région communiquent dans tout le territoire sur cet enjeu de souveraineté agricole, alimentaire et économique. Une manière de regrouper sous une seule bannière un ensemble de dispositifs mis en oeuvre depuis des années et réactualisés.
Ce 23 février, les conseillers régionaux Aurélie Maillols et Bernard Bastide présentaient à Mende les résultats pour le département. Un territoire largement soutenu, avec « 46 millions d'euros injectés par la région dans l'économie et l'agriculture lozérienne, dont 13 millions en 2021 » précise Aurélie Maillols. Ces financements se sont notamment traduits dans les « prêts rebonds » permettant de soutenir dans l'urgence les entreprises face à la crise du Covid-19 mais qui n'étaient cependant pas accessibles aux exploitations agricoles au chiffre d'affaires inférieur à 750 000 euros. Les exploitations agricoles et sylvicoles - sauf pour l'exploitation forestière - ne bénéficieront pas non plus des « prêts relance Occitanie » créé en 2022 pour accompagner la sortie de crise, avec un taux d'intérêt réduit à 0,2 %. Autre nouveauté : la création d'un « fonds souverain », dit fond ARIS (pour agence régionale des investissements stratégiques) doté de 400 millions d'euros. Ce fond « entrera dans le capital de l'entreprise pour lui apporter l'aide nécessaire » explique Aurélie Maillols, et tirera donc sa rentabilité de ces projets économiques « porteurs mais que ne veulent pas nécessairement suivre les acteurs bancaires ». Selon Bernard Bastide, « un porteur de projet a déjà été identifié en Lozère, dans le secteur primaire, lié à l'industrie », sans que soit pour l'heure dévoilé son identité.