La réforme des vaches laitières
La FNB s'inquiète des conséquences de la fin des quotas laitiers sur le marché de la viande bovine. Elle demande une gestion européenne des réformes de vaches laitières, en forte hausse sur le second semestre 2014. En 2015, l'Institut de l'élevage prévoit une hausse de la production de femelles de 6 % par rapport à 2014.
Jean-Pierre Fleury, président de la FNB, a demandé la mise en place en Europe d'une gestion de l'après quotas laitiers concernant les réformes de vaches laitières. Les éleveurs de bovins viande s'inquiètent des répercussions de la fin des quotas laitiers sur les cours de la viande bovine. Depuis le mois d'août, la mise à la réforme des vaches laitières, liée à un phénomène d'anticipation de la baisse annoncée des prix du lait, a été plus importante que les années précédentes. La baisse des prix du lait de vache payé au producteur pourrait inciter les éleveurs laitiers à continuer de réduire leur cheptel. Les économistes étayent ces craintes. L'Institut de l'élevage prévoit, dans une note parue le 27 janvier, que la production française de bovins finis devrait augmenter de 4 % en 2015, portée par la production de femelles (plus 6 % par rapport à 2014), laitières, puis allaitantes. « Le rythme des réformes laitières enclenché en septembre 2014 se poursuivra au moins jusqu'au 31 mars, date de la fin des quotas laitiers », détaille l'Institut. « Tout cela a été dit à la Commission européenne, mais leur seule réponse est de dire que tout va bien », regrette Jean-Pierre Fleury. La FNB avait demandé une mesure d'appui à l'exportation pour ces quantités excédentaires. Le syndicat est d'autant plus inquiet pour l'avenir que la situation économique des éleveurs lui semble avoir atteint « le bout du bout » l'an passé, avec un revenu moyen en baisse de 21 % par rapport à 2013, à 14 500 euros, dans les grandes et moyennes exploitations.
La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 12 février 2015.