La profession reprend le combat du juste prix
Les prix payés aux producteurs ont connu une vraie baisse depuis le début du confinement. La FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes veut remettre les pendules à l’heure et rappelle l’importance de maintenir des prix rémunérateurs pour les agriculteurs.
« Il est hors de question de subir la hausse des coûts liés à la réorganisation des filières, d’autant plus que les stocks sont en train de s’écouler et les filières de se redresser », clame Pascal Girin, président de la FDSEA du Rhône et référent économique à la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes. Le syndicalisme agricole majoritaire d’Aura vient de lancer sa feuille de route régionale : si la crise sanitaire a imposé des coûts supplémentaires aux entreprises de la transformation et de la distribution, ce n’est pas aux producteurs d’en payer les conséquences. « Sous prétexte que les stocks ont augmenté et que les opérateurs ont dû faire face à des surcoûts, des prix dérisoires nous sont imposés et ne remontent pas. À titre d’exemple, les producteurs laitiers ont perdu 20 à 30 euros [les 1000 l, ndlr] sur le prix brut du lait », insiste le syndicaliste. Préférant ne pas recourir à la réserve de crise agricole, le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, l’a affirmé la semaine dernière : « Aucun problème d’approvisionnement durable, aucune pénurie alimentaire n’ont été observés en Europe depuis le début de la crise actuelle. Les premiers signes montrent déjà que le marché se redresse en partie ».