Congrès FNPL
La FRSEA Massif central monte au créneau
Accueilli dans une ambiance glaciale, lors du congrès de la FNPL, le Ministre veut toutefois agir pour la montagne.
En délégation à Nantes les 20 et 21 mars, lors du congrès de la FNPL, les représentants de la FRSEA Massif central ont contribué à la forte ambiance revendicative, vis-à-vis des entreprises, des GMS et de l'État, dans laquelle s'est déroulé le congrès de la FNPL.
L'étau prix / charges étrangle les éleveurs. La FNPL attend des résultats concrets sur le prix du lait dès le mois d'avril. Elle propose pour cela un indicateur « marge producteur » à prendre en compte dans la formule de détermination du prix du lait. Et pour les GMS refusant la légère augmentation aux consommateurs (quelques centimes d'euros), là aussi la FNPL propose un outil : valorisons le logo « éleveurs laitiers de France » pour garantir la traçabilité France aux consommateurs.
Dans ce contexte de crise, le Ministre a annoncé le déblocage de 20 millions d'euros. Pour la FRSEA Massif central, cette enveloppe, insuffisante et ne résout en rien le problème de fond. Pour Yannick Fialip, responsable de la section laitière du Massif central, « la LME doit être revue et les coûts de production exceptionnels des éleveurs répercutés dans l'aval de la chaine alimentaire ». Dans cette perspective, il attend beaucoup des tables rondes nationale et régionale qui vont être organisées par l'État.
Indicateur de charges
Sur la contractualisation, le Massif central a dit qu'il « prenait acte de l'évolution asymétrique des contrats pour les jeunes installés : durée plus longue et possibilité de rupture pour le seul jeune. Toutefois, l'État doit aller plus loin, notamment sur la clause de prix qui doit prendre en compte un indicateur de charges ».
Enfin, les producteurs de la région retiennent la volonté du Ministre Stéphane Le Foll « d'avoir des soutiens et des politiques commerciales spécifiques pour les zones de montagne ». « Il semble que notre ministre ait compris que sans une vraie politique des zones ICHN, l'économie de tout un territoire peut rapidement s'écrouler », commente Yannick Fialip.