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La filière Fleur d’Aubrac progresse mais cherche à produire plus en hiver

Filière de qualité rémunératrice, la Fleur d’Aubrac offre aux éleveurs une plus-value par rapport au marché standard. Lors de leur assemblée générale au Buisson lundi 7 juillet, une cinquantaine d’éleveurs et une dizaine de bouchers étaient au rendez-vous pour faire le point sur l’année passée et évoquer un nouveau projet.

© Emilie Wood

L’association Fleur d’Aubrac existe depuis 1991, date à laquelle les premières Fleurs d’Aubrac (des génisses nées de mère de race pure Aubrac et de père de race pure Charolaise nées, élevées et abattues en Aubrac) ont été commercialisées. Depuis, la filière a connu un développement constant et progressif. Aujourd’hui, le nombre d’élevages est stable, avec 190 éleveurs-producteurs de génisses Fleur d’Aubrac sur la Lozère, l’Aveyron, le Cantal et la Haute-Loire. La grande majorité des élevages sont membres de l’OP Cemac-Cobevial (92,3 % en 2013) avec 173 éleveurs qualifiés pour 18 éleveurs qualifiés par Bovi PC (7,7 %.)

Sur les dix dernières années, 1 352 génisses en moyenne ont été abattues par an. Entre 2009 et 2013, la production de Fleurs d’Aubrac a progressé de presque 25 % (plus de 300 génisses par an). En 2013, ce sont 1569 génisses qui ont été abattues, avec une moyenne de 8,2 Fleurs d’Aubrac par élevage (cette moyenne était de 5,6 en 2009). En 2013, On note que 96,4 % des abattages de Fleurs d’Aubrac sont réalisés à l’abattoir d’Antrenas pour seulement 3,6 % à Rodez. En 2014, la totalité des abattages seront réalisés à l’Abattoir d’Antrenas en Lozère qui sera en outre bientôt doté d’un nouvel atelier de découpe opérationnel en 2015.

La filière Fleur d’Aubrac est aujourd’hui bien plus rémunératrice pour l’engraissement que ce que peuvent être les circuits conventionnels. La filière maintient sa grille de prix et ne compte pas la dévaloriser à moyen terme. Elle a progressé de plus de 1 € par kilo carcasse depuis 2012. Une Fleur d’Aubrac est une alternative économique solide au remplacement d’une vache allaitante non primée ou insuffisamment primée dans le cadre de la nouvelle PMTVA fixée par la Pac (voir encadré). La moyenne du prix d’achat des génisses au premier semestre 2014 est de 5,35 € /kg carcasse.

Suite à lire dans le Réveil Lozère N°1268 de jeudi 17 juillet, page 7.

De bonnes raisons pour l’engraissement

La nouvelle Pac devrait instaurer une référence historique (2013) pour le nombre de PMTVA auquel les éleveurs pourront prétendre pour les prochaines années ; les montants par vache allaitante seront donc « plafonnés » et afficheront un montant individuel en baisse.

Les prix des génisses Fleur d’Aubrac ont fortement progressé depuis le début du deuxième semestre 2012 jusqu’en juillet 2013 ; une Fleur d’Aubrac apporte près de 25 % de revenus en plus en 2014 par rapport à 2012 (En moyenne aujourd’hui 2 100  € par tête pour 1 700  € en 2012). Elle peut être une alternative sérieuse en remplacement d’une vache allaitante non primée.

Les coopératives mettent en place des moyens pour accompagner ou approvisionner les éleveurs en génisses maigres prêtes à engraisser : contrats de mise en pension pour la phase d’élevage (9-24 mois) et pour la phase d’engraissement (24-30 mois) proposés par Cemac-Cobevial. Une aide à la trésorerie est envisageable si des animaux sont achetés.

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