La feuille de route de Jacques Mézard à son successeur
Interview de Jacques Mézard, ancien ministre de l'Agriculture.
Les retards des versements des aides Pac ont atteint des délais inédits, notamment pour les mesures agroenvironnementales et les aides bios. Vous en avez fait votre priorité dès votre entrée en fonction.
J’ai bien pris la mesure de l’importance des retards de paiements de la Pac et de leur impact sur la trésorerie et la vie des exploitations agricoles. Ce n’est pas ma politique de faire le procès de ceux qui étaient là avant, mais la situation n’est ni satisfaisante, ni acceptable. D’autant que je considère que la négociation de la Pac de 2013 a été plutôt positive, avec des choix pertinents. Mais ce message est brouillé du fait de ces retards de paiement. Entre autre problèmes, jusqu’ici les chantiers ont été menés de manière successive : priorité au 1er pilier, puis à l’ICHN, puis aux MAEC et aux aides bios. Ce choix avait été fait parce que si l’on ne verse pas les aides du 1er pilier d’une année N au 30 juin de l’année N+1, la France n’est pas remboursée par la Commission européenne. Et cela représente une enveloppe de 7 milliards d’euros d’aides sur budget national ! D’autre part, les aides du 1er pilier sont les plus importantes en termes de masse financière.
Quelle méthode préconisez-vous pour rattraper ces retards ?
Nous nous sommes fixés une nouvelle méthode de travail. J’ai demandé à notre administration de prendre les dispositions pour résorber les retards et faire en sorte que cela ne se reproduise plus.
Suite de l'interview à lire dans le Réveil Lozère n°1416, du 29 juin 2017, en page 2.