La crise s’invite pour la fin des quotas
Une forte hausse de la production laitière dans le monde entraîne une chute des cours, qui pourrait plonger la filière dans une crise alors que s’ouvre une nouvelle ère, celle de la libéralisation, avec la fin des quotas laitiers. Face à ces nouvelles règles du jeu, les éleveurs tentent de s’organiser.
Au niveau européen, les demandes de mise en place d’un mécanisme de gestion de crise se multiplient. En France, la FNPL a fait signer un pacte laitier à l’aval pour faciliter les projets des éleveurs. La production de lait en Europe dérégulée au 1er avril 2015, par la fin des quotas laitiers, risque de subir de lourdes turbulences dans les prochains mois. Une collecte très élevée dans les principaux bassins d’exportation (particulièrement en Europe) plombe les cours. Du côté de la demande, l’eldorado asiatique reste dynamique, mais ralentit ses importations, alors que l’embargo russe a fermé un marché important. Mais l’ampleur et la durée de cette chute des cours des produits laitiers sur le marché mondial, qui pèsera sur le prix du lait payé aux éleveurs, reste la grande inconnue. Sur la plate forme d’enchères néo-zélandaise Fonterra, qui fait référence pour les prix mondiaux, le prix de la poudre de lait maigre est passé de 4 780 dollars la tonne en février à 2 299 mi-novembre. En France, elle s’échangeait à 2 880 euros début août, puis 1 860 mi-novembre, selon les cotations de l’association des transformateurs laitiers.
La suite dans le Réveil Lozère, page 3, édition du 1er janvier 2015