Dégâts de gibier
La colère gronde à Millevaches
À l’initiative de la FDSEA et de JA, une centaine d’agriculteurs a échangé avec Claude Serra, Préfet de la Creuse, à Pigerolles sur la multiplication des dégâts de grand gibier.
C’est à Pigerolles, devant une assemblée attentive mais déterminée à faire entendre son malaise, que Claude Serra, Préfet de la Creuse, a réaffirmé son engagement de prendre toutes les dispositions nécessaires. Mais quel est donc ce malaise qui a déplacé tant de monde en ce jour de novembre et gronde sur le plateau de Millevaches? Bête rousse ou noire, elle est surtout devenue la bête à abattre causant le courroux des éleveurs. Chez Franck Martinat, installé en Gaec avec son père sur la commune de Pigerolles, le constat est sans appel. 95% de leur récolte de maïs a été détruite par les sangliers. Loin de vouloir déterrer la hache de guerre, les éleveurs, dans un contexte de plus en plus marqué d’autonomie alimentaire, veulent pouvoir développer leurs cultures sans avoir à subir les invasions intempestives du Sus Scrofa*. Dans son allocution, Monsieur le Préfet a réaffirmé qu’il donnerait «toujours la priorité à l’agriculture, activité économique essentielle du département face à l’activité de loisir qu’est la chasse». Pour cela, «je n’hésiterai pas à dégainer l’artillerie règlementaire et administrative» a-t-il ajouté. S’il ne s’agit nullement de généraliser un problème qui se traduit avant tout par la localisation de points noirs, il faut mettre en place un schéma et des outils qui permettent d’être réactifs et de régler les problèmes à l’instant T. Enfin, afin d’avoir régulièrement un suivi des prélèvements et un état de situation précis, le Préfet souhaite que les informations soient transmises à un rythme rapproché aux services sous son autorité et non, une fois l’an, comme cela est le cas actuellement.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 23 novembre 2012.