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Jeunes agriculteurs : La place de l’agriculture en Haute-Loire, au milieu des nuisibles

Les JA de Haute-Loire seront en assemblée générale ce vendredi 10 avril à partir de 20h à St Christophe sur Dolaizon.

© ©DR

«En Haute-Loire, l’agriculture aura-t-elle sa place au milieu des nuisibles ?», tel est le thème que les Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire ont choisi pour leur rapport d’orientation qui sera présenté et débattu à l’occasion de l’assemblée générale de leur syndicat le vendredi 10 avril à St Christophe/Dolaizon.
Les Jeunes Agriculteurs partent du constat suivant : «l’agriculture de notre département peine à évoluer et à se développer. De plus, le nombre d’installations en agriculture n’augmente pas alors qu’il y a de plus en plus de départs à la retraite». Face à ce constat, les jeunes ont cherché à identifier tous les freins qui nuisent au dynamisme de l’agriculture. Des freins qui, pour eux, appartiennent à la catégorie des «nuisibles».

Identifier les nuisibles
Mais avant d’aller plus loin, interessons-nous à la définition du mot «nuisible» telle qu’elle est perçue par les JA : «Un nuisible est quelque chose qui nuit à son environnement, qui met des bâtons dans les roues, qui empêche le bon déroulement d’avancées, qui fait perdre du temps, qui sème des embûches dans le bon développement d’une activité, qui peut réduire les rendements, et donc qui peut faire perdre de l’argent». Une définition bien plus large que ce que l’on pouvait penser au départ !
Alors bien sûr, les JA n’ont pas oublié les principaux nuisibles auxquels tout le monde s’attend, c’est à dire tous les animaux des champs (rats, taupes, campagnols, sangliers...) qui causent de nombreux dégâts sur les cultures, sur les animaux, sur les infrastructures... et qui occasionnent des pertes économiques sur l’exploitation.

Les «bobocolos» citadins dans le collimateur
Mais à côté de ces nuisibles des champs, d’autres causent selon eux tout autant de dégâts, et ceux-là résideraient plutôt dans les villes. Les JA, pointent du doigt ces «bobocolos», «ces citadins qui ne se rendent pas compte que la campagne altiligérienne est verte. ...Malheureusement, certaines personnes savent ce qu’il y a dans les engrais, mais ne savent pas ce qu’il y a dans leur lessive !... De ces idées ressortent beaucoup de lois ou directives qui ne permettent pas à l’agriculture altiligérienne de se développer, empêchant l’installation de jeunes en agriculture».
Les JA évoquent ainsi le classement de certaines de nos communes en zones vulnérables ; classement qui entraîne de lourdes conséquences financières et morales pour les agriculteurs.
Enfin pour ce qui est des attaques perpétrées par le loup, les éleveurs doivent se contenter de «mesures de protection qui n’ont pas fait leur preuve».
Autres sources de nuisibilités pour les agriculteurs : «les contrôleurs et leurs contrôles». Si les JA ne se montrent pas contre le respect de règles qui permettent de limiter les abus et les excès, en revanche, ils refusent que les agriculteurs «soient assommés par les contrôles et surtout jugés immédiatement coupables».

Des solutions et des mesures concrètes à mettre en place
Dans leur rapport d’orientation, les JA proposent des solutions qui permettraient d’améliorer les conditions d’évolution de l’agriculture, et ainsi de pouvoir installer des jeunes sur des exploitations viables, vivables et durables.
Pour chacun des problèmes qui se posent à l’agriculture et constituent de véritables freins à son développement, les jeunes font part de leurs souhaits, assortis des mesures à mettre en place.
La présentation de ce rapport d’orientation débouchera vendredi soir sur un débat avec la salle et notamment l’invité des JA de Haute-Loire, Thomas Diemer, le président des JA national.


Véronique Gruber d’après JA de Haute-Loire

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