Gagner en confort de travail et de vie grâce au plan de relance
Dans le Plan de relance agricole, un appel à projets dédié à la « Structuration des filières agricoles et agroalimentaires » a retenu plusieurs projets collectifs dont celui de Jeune montagne. Explications avec Yves Soulhol.
Ils sont allés défendre leur dossier la veille du 14 juillet au ministère de l'agriculture. Yves Soulhol, le directeur de la coopérative Jeune montagne était accompagné de Gilbert Cestrières, alors président, qui a passé le relais depuis à Géraud Valadier.
Leur démarche de valorisation territoriale, leurs produits à haute valeur ajoutée avec un retour aux producteurs, leur stratégie de développement qui lie la production aux marchés... ont été autant d'arguments porteurs auprès des décideurs. Leur projet collectif a donc été retenu pour un accompagnement à travers le plan de relance agricole.
Quel est le projet de Jeune montagne ?
En 2018, les administrateurs de la coopérative ont participé à un séminaire pour définir la stratégie de Jeune montagne pour les années à venir. Clairement, il est ressorti une volonté d'augmenter la production laitière dans notre périmètre d'appellation.
L'union Jeune montagne (qui réunit les coopératives de Laguiole et de Thérondels) produit aujourd'hui 22 millions de litres de lait. Notre objectif est d'atteindre les 25 millions d'ici 2025.
Comment atteindre cet objectif ?
La taille de nos exploitations laisse un peu de marge pour augmenter la production et accueillir, par exemple, un nouvel associé, améliorer encore les résultats, etc. L'objectif étant de pérenniser la production laitière sur l'Aubrac. Nos producteurs sont prêts à produire un peu plus. Mais chez nous, pas question de produire plus sans un marché créateur de valeur ajoutée ! Il ne s'agit pas de faire du lait d'excédent. Nous avons besoin de volumes pour notre fromage Laguiole AOP et les autres produits de l'union Jeune montagne, ainsi que pour l'Aligot de l'Aubrac.
Et nous avons aussi besoin d'un outil artisanal capable de valoriser ces volumes supplémentaires. Notre atelier aligot avait besoin d'être modernisé et de s'agrandir. Nous voulons passer de deux lignes de production à trois, voire quatre. Nous avons également un atelier de conditionnement à La Poujade, sur la zone artisanale de Laguiole dont nous voulons améliorer la productivité ainsi que les conditions de travail des salariés. Et nous cherchons à libérer de la place pour spécialiser notre site en laiterie-fromagerie en fabriquant plus de fromages de Laguiole, d'Ecir, de Buronnier, de tome fraîche de l'Aubrac (dont nous attendons l'obtention de l'IGP).
Cette marche en avant est aussi la garantie du maintien de notre traçabilité via l'agrément IFS qu'il nous faut conserver.