Différenciation
Effet boule de neige pour le projet lait de montagne
La grande distribution accueille positivement le projet de lait montagne porté par l’APLM et ses 850 producteurs.
Ils étaient une centaine d’adhérents en décembre dernier, six mois plus tard, l’Association des producteurs de lait de montagne (APLM) ne comptait pas moins de 850 membres, soit pas loin de 20 % des producteurs de lait du Massif central pour un litrage total atteignant les 160 millions de litres. Un effet boule de neige particulièrement marqué dans les départements de l’Aveyron, la Haute-Loire, et le Puy-de-Dôme, et les choses commencent à bouger également dans la ferme laitière cantalienne.
Pourquoi cet engouement pour une démarche née voilà 18 mois ? Et que peuvent en attendre les producteurs des massifs français ?
« La réflexion autour du lait de montagne remonte à 2005 et à la révision du décret montagne qui encadre l’utilisation du terme montagne introduit par la loi montagne dès 1985, rappelle Dominique Barrau, éleveur laitier avec sa fille à Luc (Aveyron) et président de l’APLM. On s’est dit alors que si les quotas disparaissaient un jour, on pourrait compenser le déficit de compétitivité1 des élevages laitiers de montagne via une marque valorisant la notion de montagne ».
Une anticipation judicieuse et un objectif à terme donc : que les royalties versées pour l’utilisation de la marque assurent à la fois le financement de sa promotion et un retour de valorisation aux producteurs. D’autant qu’une enquête menée auprès de 800 consommateurs montre que huit Français sur dix sont favorables à la démarche portée par les producteurs et sept sur dix prêts à acheter du lait montagne même s’il est plus cher que du lait standard. Un lait de montagne qui devra respecter le cahier des charges du décret montagne2 et être transformé uniquement en zone montagne.
Restait à convaincre les producteurs et les partenaires de la filière. Un sentier sinueux qui va peu à peu s’aplanir avec des contacts porteurs avec le groupe coopératif Sodiaal qui, comme Terra Lacta (ex-Glac), se montre intéressé par cette différenciation. Fin 2010, l’APLM est créée pour donner une assise juridique à la démarche et à la future marque. Les responsables de la FRSEA Massif central se lancent alors dans une tournée de terrain pour faire connaître aux producteurs le projet auquel peuvent adhérer l’ensemble des éleveurs laitiers de montagne même si, aujourd’hui, ceux du Massif central y sont plus sensibles du fait d’un volume de lait non valorisé en AOC bien plus conséquent. « Pour autant des massifs comme la Franche-Comté sont attentifs aux avancées du lait montagne », précise
Dominique Barrau.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 24 août 2012.