Aller au contenu principal

Du fonctionnement dédié au social, de l’investissement pour le Plan de relance

Après avoir été "au chevet sanitaire des Cantaliens", le Département s’apprête à être "au chevet de l’économie cantalienne".Une ligne politique à deux doigts de faire l’unanimité.

Un budget que le président a présenté comme "sérieux, volontaire, ambitieux et résolument tourné vers l’avenir".
Un budget que le président a présenté comme "sérieux, volontaire, ambitieux et résolument tourné vers l’avenir".
© R. S.-A.

Deux jours de réunion. Jeudi et vendredi, les conseillers départementaux se prononçaient sur le budget primitif pour 2021. Malgré un contexte que chacun s’accorde à qualifier "d’incertain", le président, Bruno Faure (LR), a tenu à présenter aux élus un budget "ambitieux". La première étape d’un Plan de relance économique en mode Cantal sur quatre ans qui mise sur l’investissement structurel - et "sérieux" -, en s’appuyant sur un bon résultat enregistré en 2019 et une dette maîtrisée. En tout, c’est un budget de plus de 236 millions d’euros de crédits à destination des politiques départementales, en progression de 3,5  %, qui a été adopté à l’unanimité, moins les deux abstentions des élus socialistes.

Investissement
Concernant les ressources pour 2021 et sur la base des indications du projet de loi de Finances, la DGF (dotation globale de fonctionnement) est stabilisée. Les impôts et taxes sont également stables(1). Le fonds de solidarité interdépartemental est reconduit pour 2021 à hauteur de 5 M€. À cela s’ajoute une bonne surprise quant au fonds de roulement de la collectivité. De quoi prévoir en investissement, sur 50 M€ programmés, 36 M€ de réalisations avec une nette hausse des projets de travaux structurants  (routes, bâtiments, collèges) confiés à 90 % à des entreprises cantaliennes et donc à même de conforter l’économie, ainsi qu’au bénéfice de la "solidarité territoriale" (l’enveloppe aux communes et intercommunalités se voyant augmentée de 500 000 € supplémentaires).
Et le tout sans augmenter l’encours de la dette, avec 14 M€ de remboursement de capital. L’interrogation de Gérard Salat (PS) porte sur le financement de ces ambitieux projets sur une période pluriannuelle : 6,5 M€ d’investissements au Lioran ; 4,3 M€ sur le pôle universitaire aurillacois, le plus important des travaux bâtimentaires en lien avec la transition énergétique qui intéressera aussi l’Hôtel du département, les collèges, des bâtiments techniques et sociaux ; les routes, dont le contournement à deux fois deux voies d’Aurillac-Ouest... L’exécutif s’engage à une "impérieuse nécessité de poursuivre des démarches actives de recherche de ressources nouvelles, qu’il s’agisse de ressources obtenues auprès de l’État, de la Région ou de l’Europe".

Fonctionnement
En fonctionnement, sans surprise, le volet social pèse plus de la moitié des charges de fonctionnement du Département, comme l’a rappelé Sylvie Lachaize (LR), en charge du dossier. La problématique, c’est que les Allocations individuelles de solidarité (les AIS regroupent notamment le RSA et l’Apa) ne sont que très partiellement compensées. Surtout, elles ne cessent de croître en raison d’une précarité galopante et du vieillissement de la population : + 4,7 % annoncés pour 2021. Si l’assemblée appelle de ses vœux un soutien plus important de l’échelon national, elle est plus divisée sur l’idée qu’il faille recentraliser les prestations. Des élus, à l’image de Josiane Costes (UDRL), soulignent qu’on travaille sur de l’humain et qu’à ce titre, "l’accompagnement doit se faire au plus près des territoires".
Pour l’heure, une fois ces dépenses engagées et la masse salariale payée, il ne reste plus que 20 % du budget de fonctionnement. En ajoutant les engagements déjà pris par la collectivité, tels que le financement de la ligne aérienne ou les dotations des collèges, par exemple, il ne reste qu’une marge de manœuvre de 3 % sur le budget de fonctionnement. Soit 5,5 M€ pour des dépenses dites "arbitrables" et qui profitent notamment à la convention agricole reconduite à l’identique pour un an en attendant la nouvelle donne promise par la Politique agricole commune (Pac) ; mais aussi le soutien au monde associatif et sportif ; la jeunesse ; l’environnement... C’est peu, mais c’est en augmentation de 10 % par rapport au budget précédent et
à mille lieues de l’époque - toute récente - où les élus se demandaient comment gratter un fond de tiroir de 5 000 € et hypothéquaient les aides habituellement allouées.
Ce pari a nécessité de dégrader un peu certains équilibres financiers, au premier rang desquels le fonds de roulement sur lequel 6 M€ seront ponctionnés et une capacité de désendettement passée à 9,1 années. L’épargne nette diminue quant à elle à 3,1 M€. Mais le schéma fait (presque) consensus.  

(1) Avec le transfert du foncier bâti, le Département perd son dernier levier fiscal. Il est compensé à l’euro près.

Les plus lus

Pourquoi “Les Égarés” pourraient bien mener Léo Pons au sommet ?

Un court métrage professionnel est en préparation dans le Cantal. Le réalisateur Léo Pons ne s’entoure, désormais, que de…

Carte d'attribution des ATM ruminants au 1er janvier 2025 en Creuse.
Équarrissage : du nouveau en Creuse

Changement d’opérateur de collecte sur une partie de la Creuse à partir du 1er janvier 2025

Les candidats aux élections Chambre d'agriculture partent à la rencontre des agriculteurs dans les cantons.
Les candidats FDSEA et JA à la rencontre des agriculteurs

Depuis le 18 décembre et jusqu’à fin janvier, les candidats de la liste « JA FDSEA : Vous accompagner pour une agriculture…

Comment la salers part à la conquête de l’Est ?

Intergènes, la branche commerciale du Groupe salers évolution (GSE) intensifie ses échanges avec les pays de l’Est. La…

Prunet - Élisabeth Astier, une enfant de la commune aux destinées de L’Escarpidou

Depuis la rentrée, les enfants de l’école profitent de la cuisine d’Élisabeth Astier qui a repris le bar-restaurant communal.…

Michel Joux agriculteur dans l'Ain préside la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes.
Après la polémique déclenchée par un agent de l'Office Français de la Biodiversité

Agriculteur dans l'Ain, et président de la Frsea Auvergne-Rhône-Alpes, Michel Joux fustige les propos tenus, mercredi 15…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière