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Drive fermier 15 : “Pendant le confinement, c’était la folie !”

Pendant le confinement, de nombreux consommateurs se sont tournés vers les produits locaux et les circuits courts. Dans le Cantal, le drive fermier est toujours bien sollicité.

Martin Chwalek et Isabelle Amilhaud, deux producteurs du Drive fermier 15, préparent les commandes que les clients viennent chercher
en  voiture.
Martin Chwalek et Isabelle Amilhaud, deux producteurs du Drive fermier 15, préparent les commandes que les clients viennent chercher
en voiture.
© M. L.

Des files de voitures devant un entrepôt... Pendant le confinement, au printemps, les drives ont attiré de nombreuses personnes, séduites par la possibilité de limiter les contacts physiques avec les autres clients. En parallèle, d’autres ont fait le choix de se tourner vers les producteurs locaux et la vente directe. Dans le Cantal, le Drive fermier 15 propose les deux ! Quoi de mieux ?
De mémoire de producteurs, on n’avait jamais vu ça.  Trois mois après le déconfinement, les consommateurs friands de ces produits locaux élaborés à la ferme sont toujours là, plus nombreux qu’auparavant.  Alors que les vacances auraient dû calmer le jeu, entre 12 heures et 14 heures, c’est le branle-bas de combat dans le garage de la Chambre d’agriculture  qui sert de point de retrait à Aurillac. Ce vendredi-là,  Isabelle Amilhaud, éleveuse à Saint-Clément, et Martin Chwalek, horticulteur et maraîcher à Vézac, sont à la manœuvre et s’occupent de finaliser les préparations des commandes et de remplir les coffres des consommateurs. On en attend près d’une centaine en ce vendredi d’août. Bien plus que l’année passée.

Entre 80 et 100 personnes


Pour Alexia Deltreil, animatrice de Bienvenue à la ferme et du drive, plusieurs raisons expliquent le succès des circuits courts en cette période. La jeune femme s’appuie sur une enquête réalisée ces dernières semaines qui montre que les clients ont envie de soutenir des producteurs français, et locaux, d’éviter les grandes surfaces et plébiscitent le rapport qualité-prix. La fermeture des marchés au printemps aurait également eu son effet : “Presque tous les marchés étaient fermés durant le confinement. Les personnes qui sont habituées à les fréquenter n’ont pas eu le choix de modifier leurs habitudes et un certain nombre s’est probablement tourné vers nous.”  Ainsi,  “pendant le confinement, on avait atteint 300 clients (par semaine) au lieu d’une cinquantaine, précise Alexia. On a même dû passer à trois jours de livraison au lieu d’un.” D’ailleurs, Isabelle Amilhaud, productrice de volailles et de bœuf, n’en revient toujours pas. Elle qui fait partie des premiers producteurs à avoir rejoint ce drive créé en 2014,  raconte : “C’était la folie... Il y avait des cagettes, avec les commandes des clients dedans, partout dans le garage !”
La frénésie s’est légèrement essouflée depuis, mais l’activité reste donc au-dessus de la moyenne. Pendant les vacances, le drive livrait tout de même 80 à 100 clients. Preuve que certains ont été convaincus par ce mode de consommation mêlant circuit court et efficacité. “Ils savent d’où viennent les produits, souligne Alexia Deltreil. De plus, notre fonctionnement répond aussi aux attentes actuelles des consommateurs. Un drive, c’est rapide.”
Un mode de fonctionnement qui plaît tout à fait à Adeline, cliente depuis le printemps : “C’est le confinement qui a déclenché mon envie d’acheter via le drive, affirme la jeune Aurillacoise. Je consomme de plus en plus de produits locaux et de qualité, et c’est ce qui est proposé ici.” Pour la jeune femme, le drive comporte tout ce dont elle a besoin : “Ces légumes, des fruits, du fromage, de la viande... Je complète un peu mes courses ailleurs, mais ça me permet déjà de bien faire le plein.” Une commande réalisée avant le mercredi, un passage en voiture le vendredi, et plein de bonnes choses à consommer pour toute la semaine. L’idéal pour les familles pressées qui veulent bien manger. 
Malgré un contexte bien morose, le confinement aura donc eu des effets positifs pour la structure. Elle lui a aussi permis d’attirer de nouveaux producteurs, de façon temporaire, ou de  manière plus durable à l’image de Martin Chwalek : “Alexia m’a contacté parce que les clients étaient nombreux, pendant le confinement, à vouloir des plants pour faire leurs potagers puisqu’ils avaient le temps d’en faire un.” Les légumes que propose le producteur, maraîcher depuis trois ans, sont aussi très recherchés : “Les légumes, c’est une grosse demande pour le drive”, affirme-t-il. Martin tombait donc à pic. Comme lui et Isabelle, ils sont désormais 35 producteurs cantaliens à vendre par le drive. Des produits alimentaires pour la plupart, mais également des cosmétiques artisanaux.

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