Des sabots aux couleurs d’aujourd’hui
Ouverte dans les anciens haras de l’évêché de Saint-Pol-de-Léon (29), la saboterie de Léon perpétue un savoir-faire ancestral, tout en fabriquant des sabots au goût du jour.
En ce mardi après-midi, alors qu’un soleil généreux aurait pu les attirer vers la plage toute proche, ils sont une bonne trentaine, adultes et enfants, à se presser à la saboterie de Léon. En 1 h 30, sous leurs yeux ébahis, va naître une paire de sabots à partir d’une simple rouelle de hêtre. Joignant le geste à la parole, Michel Cousin va leur détailler, avec force anecdotes, la vingtaine d’étapes et les six mois nécessaires à la fabrication des sabots. Et revenir sur l’histoire de ces boutou koad qui ont chaussé des générations d’écoliers et de travailleurs, aux champs comme à l’usine, où ils ont longtemps fait office de chaussures de sécurité.
De Riec-sur-Belon à Saint-Pol-de-Léon
Si, au début du siècle dernier, les sabotiers étaient légion, souvent installés au fond des bois, au plus près de la matière première dont ils ont besoin, il n’en subsiste aujourd’hui plus que sept ou huit en France, dont un dans chacun des quatre départements bretons. « Et je suis le plus jeune », souligne Michel Cousin, un sourire au coin des lèvres. Après une vie professionnelle bien remplie, l’envie lui a pris de se reconvertir. Et c’est auprès de Claude Pelletier, installé à Riec-sur-Belon, qu’il a appris les rudiments du métier. Ce dernier parti en retraite, ses machines ont déménagé à Saint-Pol-de-Léon, où Michel Cousin a installé son atelier depuis septembre 2018. « Un juste retour des choses, puisque Claude fabriquait des sabots du Léon ».
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1527, du 26 septembre 2019, en page 20.