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Découverte du marché au cadran d’Ussel

Il y a quelques mois, le conseil fédéral JA-FDSEA accompagné du conseil de l’agriculture lozérienne (ensemble des présidents et directeurs d’organismes professionnels agricoles) avait décidé à l’unanimité d’étudier la possibilité d’une création d’un marché au cadran à Aumont-Aubrac.

Au cour de ce conseil, Bruno Bunisset, agriculteur et président du marché au cadran d’Ussel était venu exposer le fonctionnement et la genèse de son projet. Ussel est l’un des premiers marchés au cadran français. Rendez-vous fut donc pris pour aller visiter cette entité au fonctionnement si particulier. Le blocage du marché pour cause de FCO reportant cette rencontre de quelques semaines, c’est donc le 1er décembre qu’une délégation de responsables lozériens a fait le déplacement à Ussel. Menée par Julien Tufféry, président des JA 48 et vice-président de la chambre d’agriculture et Olivier Boulat, président de la FDSEA 48, en compagnie d’Alain Astruc, maire et conseiller départemental du canton d’Aumont-Aubrac, cette trentaine d’agriculteurs et de techniciens a tout de suite été mise dans le bain avec une réunion dans la salle des ventes quelques minutes seulement avant le début du marché. Pierre Chevalier, élu corrézien mais aussi ancien président de la FNB, et Bruno Bunisset ont accueilli cette délégation et sont entrés dans le vif du sujet. « Le marché au cadran est un lieu créé par et pour les agriculteurs et tout son fonctionnement a été pensé autour de cette idée-là. Il ne débute qu’à 10 h 30 pour ne pas bloquer le travail d’astreinte sur les exploitations. Les agriculteurs sont les seuls actionnaires de cet outil géré sous forme de société anonyme. En termes de création d’emplois, c’est dix équivalent temps plein à l’année qui travaillent sur le marché pour un volume total de plus de 25 000 animaux par an » expliquait le président du marché au cadran d’Ussel. Pierre Chevalier rappelait à son tour le travail important que fut la mise en place de ce marché et soulignait la réussite économique de cette entité dix ans après sa création. L’échange en toute transparence et en toute objectivité, entre agriculteurs et acheteurs, est une des clefs de réussite de ce type de marché. L’acheteur connaît le poids et l’âge de l’animal, la situation sanitaire de l’élevage. La transaction se fait anonymement et le vendeur est libre à l’issue de l’enchère de vendre ou non son animal. Le marché au cadran permet à l’agriculteur de vendre ses animaux au meilleur prix du marché avec l’assurance d’être payé le jour de la vente. L’éleveur vend ses animaux le mardi et repart avec son chèque. L’outil est une carte de plus dans le jeu des agriculteurs, pour valoriser leur production sur un marché concurrentiel.

La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 10 décembre 2015, numéro 1337.

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