Commission européenne, Cour de justice européenne : le loup sur la sellette
À la Commission européenne comme à la Cour de justice européenne et même en Allemagne, la multiplication des loups commence à inquiéter. Parmi les mesures proposées, un zonage strict des populations de loups et des abattages dérogatoires à la directive Faune, Flore et Habitat.
Les commissaires européens à l'Environnement, Karmenu Vella, et à l'Agriculture, Phil Hogan, ont adressé une lettre commune à tous les ministres compétents des Etats membres pour leur demander de renforcer les mesures de protection contre les loups par l'utilisation des financements du développement rural. En Allemagne, le problème du loup est devenu « une affaire d'Etat », soumise à l'arbitrage de la chancelière, Angela Merkel, car les ministres de l'Environnement et de l'Agriculture, de couleurs politiques différentes, restent en désaccord sur les mesures à prendre. Pendant ce temps, ces carnassiers se multiplient. Dans toute l'Europe, on les compte maintenant en milliers, avec des taux de multiplication de 30 %, et les attaques en conséquence. On estime que le nombre de loups se multiplie par deux en trois ans environ ! Jusqu'à présent, les mesures de protection contre les loups (recours massif aux chiens, déploiement de clôtures...) ne sont guère convaincantes et ne sécurisent pas les animaux d'élevage. En outre, les indemnisations prévues sont insuffisantes et compliquées à obtenir, du moins en Allemagne. D'où la proposition de mettre en place un zonage limité du loup et son élimination partout ailleurs. Les anti-loup en Allemagne ne voient pas d'autres solutions valables de cohabitation qu'un zonage européen. Bref, l'abattage des loups peut être admissible comme mesure de gestion nécessaire.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1511, du 23 mai 2019, en page 7.