Aller au contenu principal

« Ce n'est pas le moment de lâcher sur les prix et sur l'origine France »

Analyse de Patrick Bénézit, Président de la Fédération nationale bovine.

Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine.
Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine.
© SC

Alors que la décapitalisation du cheptel allaitant se poursuit et que les prix ne couvrent encore pas totalement les coûts de production, Patrick Bénézit pointe l’irresponsabilité de certains acteurs y compris politiques.

Dans quelle mesure la décapitalisation du cheptel allaitant se poursuit ?
Nous sommes toujours sur une baisse continue du nombre d’animaux. Les derniers chiffres de mars 2023 font apparaître une nouvelle baisse de 3 % sur un an. Mois après mois, la tendance persiste, c’est inquiétant et cela devrait alerter à la fois l’ensemble de la filière et les pouvoirs publics. Plus personne, plus aucune zone, n’est épargnée.

Quels signaux permettraient d’enrayer cette baisse ?
La décapitalisation est la conséquence directe du manque de revenu. Découragés, certains éleveurs ont préféré jeter l’éponge. Faute de rentabilité, certaines reprises ont été empêchées. Aujourd’hui, malgré l’obligation imposée par la loi Egalim 2, un décalage persiste entre les coûts de production et les prix payés aux producteurs. Nous n’enrayerons pas la décapitalisation du cheptel sans une application totale et rapide de cette loi. Ce n’est absolument pas le moment de reculer. C’est ce que nous avons redit, mercredi dernier, au ministre de l’Agriculture.

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a pourtant demandé aux les industriels à rouvrir les négociations commerciales…
Nous condamnons fermement toutes velléités de renégociations commerciales. Le signal donné n’est pas bon. La situation de marché reste bonne avec une consommation à +1,1 % en 2022. Les enseignes qui utilisent de petits volumes d’import pour faire baisser les prix jouent avec le feu. C’est indécent. Elles s’assoient ainsi sur l’éthique durable, l’approvisionnement souverain et français, sur lesquelles elles communiquent pourtant largement. Si ces viandes d’importation, dont on peut s’interroger sur les conditions de production entrent dans les magasins, il y aura des actions syndicales, elles ont d’ailleurs commencé.

Les plus lus

Qui est cet Oléronais qui alimente le Cantal en poissons ?

Originaire d’Oléron, ce poissonnier et traiteur de la mer a choisi la montagne pour exercer ses talents sur les marchés.…

Nouvelle base pour la SA-TPA qui diversifie son activité

La SA-TPA a investi son nouveau siège avec une aire de stockage accrue notamment pour le négoce de matériaux granulats.

Les prairies de Marcenat n’ont pas résisté à la grêle

Un orage de grêle a hypothéqué une partie du stock fourrager d’une petite dizaine d’exploitations sur le Cézallier.

un homme assis sur un tracteur et un autre debout avec un tee shirt bleu
NICOLAS MODENEL : À 40 ANS, IL QUITTE PARIS POUR REVENIR AU PAYS

Depuismai2023,Nicolas Modenel a rejoint son frère Pierre et leur mère Gisèle sur l’exploitation familiale à Narnhac. Un…

Récupérer son attestation GNR

À partir du 1er juillet, vous pouvez bénéficier de la remise de TICPE directement à la pompe sur vos achats de GNR. 

La tactique anti-tiques du Gaec Cocural

Confrontée dès son installation à des cas de pyroplasmose transmise par les tiques à ses bovins, Émilie Cocural (Gaec Cocural…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière