Biocontrôle et biostimulants pour réduire l’IFT
Dans le cadre des Rencontres Alternatives Phytos de la chambre d’agriculture de Creuse, une quinzaine de participants se sont réunis le 17 juin sur la ferme DEPHY de Bernard Dhume pour un après-midi d’échanges autour de l’expérimentation de réduction des fongicides et d’utilisation de biostimulants menée sur l’exploitation.
Depuis 2011, une dizaine d’agriculteurs et le lycée agricole d’Ahun sont réunis dans le groupe DEPHY piloté par la chambre d’agriculture de la Creuse. L’objectif de ces exploitations de polyculture-élevage : assurer leur autonomie fourragère tout en réduisant l’usage des produits phytopharmaceutiques. Le 17 juin, rendez-vous était donné à Viersat sur l’exploitation de Bernard Dhume, pour une rencontre portant sur l’introduction de biostimulants et du biocontrôle pour réduire l’IFT sur le blé tendre d’hiver. Plusieurs expérimentations avec différents biostimulants ont été menées chez l’éleveur de charolaises qui cultive près de 23 ha de blé sur une SAU totale de 150 ha. Au préalable, Bernard Dhume a fait le choix de variétés résistantes et mis en place des couverts d’intercultures. Les pulvérisations devaient également avoir lieu dans des conditions optimales. Le but poursuivi était de réduire l’utilisation de fongicides. Selon le produit utilisé deux itinéraires ont été suivis. Dans le premier, le produit bio stimulant ou de biocontrôle était appliqué en T1 (1 à 2 nœuds) suivi d’une dose réduite de fongicide en T2 (dernière feuille pointante ou étalée). Pour le second itinéraire, le biostimulant était appliqué en T2 en association au fongicide, encore à dose réduite. Les différents produits utilisés sur la parcelle test étaient présentés par les entreprises fabricantes.
Les premiers résultats montrent que certaines combinaisons T1 biostimulant + T2 fongicide « peuvent » s’avérer intéressantes techniquement et économiquement. Il faut toutefois prendre en compte la faible pression des maladies notamment cette année.
De manière générale, l’association de certains biostimulants avec du soufre semble également donner des résultats intéressants. Par ailleurs, les produits biostimulants ou de biocontrôle paraissent donner de meilleurs résultats sur l’orge. Outre la problématique des phytosanitaires, les participants notent aussi un écueil difficile à surmonter. Les aléas de la météo avec beaucoup de vent et une hygrométrie très volatile sont de plus en plus prégnants et nécessitent des outils d’aide à la décision. Tous les résultats de l’expérimentation en ligne sur www.ecophytopic.fr ou sur creuse.chambre-agriculture.fr.