Après les foins, une période stratégique contre la taupe et le campagnol terrestre
La surveillance des taupes et des campagnols terrestres, réalisée actuellement par le PNR de l’Aubrac, montre que quelques foyers de rat-taupiers sont présents sur certaines parcelles.
Alors que l’herbe n’a pas encore repoussé, la période est idéale pour la lutte directe, en prévention des augmentations de population à venir à l’automne.
En effet, les populations de campagnol terrestre suivent un cycle annuel : peu fréquentes au printemps, elles se développent progressivement au cours de l’été pour atteindre un maximum à l’automne, avant que les rigueurs hivernales ne les limitent.
La lutte directe peut être réalisée de trois manières : lutte chimique (dans le respect de la règlementation) au PH3 contre la taupe et à la bromadiolone contre le campagnol terrestre, et piégeage qui présente l’avantage de voir le résultat de son travail et de connaître la proportion de taupe et de campagnol présents sur la parcelle.
Quelle que soit la méthode choisie, il est nécessaire de voir les tas de terre dans les prairies pour savoir où lutter. Après les foins réalisés depuis la mi-juin, l’herbe, encore basse, permet actuellement aux agriculteurs d’être plus efficace dans la lutte préventive. En ce moment, les populations de campagnol sont encore suffisamment basses pour être maîtrisées, ce qui sera largement plus difficile cet automne. C’est là le principe de la lutte préventive : n’oublions jamais qu’un couple de campagnol terrestre piégé au printemps évite cent individus sur la prairie à l’automne.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1469, du 19 juillet 2018, en page 4.