7,5 millions jusqu’en 2027 pour soutenir l’agriculture et valoriser les productions
Le Département s’engage auprès de la profession agricole en signant une convention pluriannuelle pour faciliter la modernisation des exploitations et la dynamique des filières.
A vec pas moins de 6 000 chefs d’exploitation - en lien avec le phénomène sociétaire des Gaec - l’agriculture occupe une place déterminante dans l’économie du département. Pour continuer à
rendre le secteur performant et suffisamment attractif pour assurer le renouvellement des générations, le conseil départemental du Cantal a mis en place un programme pluriannuel de soutien à l’agriculture pour la période 2023-2027.
Une convention était officiellement signée avec la Chambre d’agriculture vendredi 21 juillet, sur une exploitation de Châtaigneraie, en présence des élus consulaires, des présidents de la FDSEA et des JA 15, de conseillers départementaux... L’objectif de ce programme est de faire de l’agriculture le moteur économique, social et environnemental du Cantal. Ce sont 7,5 millions d’euros mobilisés sur cinq ans, en lien avec les aides régionales et/ou européennes qui vont permettre d’accompagner la performance économique, simplifier le fonctionnement, développer les circuits courts...
Investir sur chaque ferme
Complémentaire du volet agricole du Pacte Cantal qui traite les “petits dossiers” (clôture, matériel d’élevage, amélioration du patrimoine génétique, diagnostics...), la nouvelle convention départementale s’articule autour de l’accompagnement de la performance et de la qualité de vie engendrées par la modernisation, la résilience face à la transition climatique, la promotion de la consommation locale... Sur le seul volet investissement, le Département déploie 5,32 millions. Il s’agit notamment d’offrir un effet levier aux crédits européens (Feader) et/ou de la Région. Quel que soit le type d’élevage et/ou de production, l’investissement s’entend à la fois sur l’exploitation proprement dite (bâtiments, équipements...), comme sur les productions végétales à même de limiter les risques climatiques et sanitaires et/ou “à enjeu de souveraineté régionale” (hors céréales et oléagineux). L’autonomie des structures passe aussi par la gestion de l’eau, alors le Département accompagne les projets d’irrigation. La collectivité est en outre très attachée au développement des outils connectés, comme la vidéo-surveillance des animaux, la détection des chaleurs, l’alerte des vêlages, etc., ainsi qu’à la transformation et commercialisation de produits fermiers. Figurent également des investissements collectifs, comme les Cuma ou la lutte contre les campagnols terrestres, ainsi que celle contre la prédation.
Soutenir le collectif
La convention pluriannuelle comprend également plus de 2 millions d’euros réservés au fonctionnement des filières, pour peu que celles-ci entrent dans le champs de compétences du Département. C’est par exemple le cas du soutien aux manifestations organisées autour des races allaitantes emblématiques que sont la salers et l’aubrac, ainsi que les races laitières de montagne. C’est également un soutien aux filières bio et à divers appuis techniques, des animations, informations et sensibilisations des agriculteurs aux pratiques agricoles vertueuses.
C’est également dans ce champ que le Département veut aider les démarches collectives qui favorisent les circuits courts, comme Agrilocal 15, ConsoCantal et Bienvenue à la ferme. Il est rappelé qu’Agrilocal met en relation 132 fournisseurs (fermiers, coopératives, ou entreprises artisanales cantaliennes) pour 81 acheteurs gestionnaires d’écoles, de collèges, d’Éhpad ou d’hôpitaux. En complément, 70 établissements (médico-sociaux, lycées, village de vacances, collèges...) s’engagent dans la démarche ConsoCantal à un approvisionnement local.
En parallèle du programme agricole, le Conseil départemental mobilise 360 000 € sur cette même période 2023-2027 en cofinançant avec l’Europe des dispositifs d’aménagement d’espaces naturels et ruraux. Ces actions servent à l’agroforesterie, planter des haies, etc. De plus, par sa compétence en matière d’aménagement foncier rural, la collectivité consacre au moins 300 000 € par an pour des opérations d’amélioration des conditions d’exploitation des propriétés agricoles ou forestières.