Troisième poulailler au Gaec Gemin
Le poulailler standard de 1 100 m2 construit dans le Maine-et-Loire vient renforcer la vocation avicole d’une exploitation diversifiée.
Le poulailler standard de 1 100 m2 construit dans le Maine-et-Loire vient renforcer la vocation avicole d’une exploitation diversifiée.
À Brain-sur-Longuenée dans le Maine-et-Loire, la famille Gemin mise son avenir professionnel sur l’élevage bovin allaitant (180 mères), sur les cultures (100 ha sur les 230 ha de SAU) et sur la volaille de chair (2 300 m2). Surtout depuis l’arrivée de Freddy (26 ans) en 2013, installé en Gaec avec son père Jean-Marc (49 ans) et son oncle Olivier (39 ans). Nathalie, la mère de Freddy, travaille à mi-temps pour l’administratif. « Depuis tout petit, je suis passionné par l’élevage avicole », explique Freddy qui pour son installation avait planifié de construire un atelier dans les cinq ans. Un nouveau de 1 100 m2 (15 m par 75 m) vient compléter deux ex-canardières de 720 m2 et de 580 m2, rénovées pour élever la pintade et le poulet. Le Gaec travaille désormais avec le fournisseur d’aliments Huttepain Aliments (1), de LDC Amont.
Pourquoi cette dimension atypique ? « Pour éviter une enquête publique sur le site. Nous voulions rester en dessous du seuil de 40 000 places », répond Freddy. Les 39 990 poulets (ou pintades) se répartiront entre le 1 100 m2 neuf et le 720 m2 rénové. De ce fait, le projet n’a pas fait partie du programme Compbat, des bâtiments clés en mains sélectionnés par LDC Amont pour des tailles d’au moins 1 500 m2.
Choix d’équipements éprouvés
La famille Gemin a traité avec le constructeur Coquelin (35), l’équipementier Matavicol Industries (35) et l’entreprise de terrassement-maçonnerie Moreau. Les associés ont choisi une coque BEBC avec sol bétonné (non isolé) « pour le confort de travail », précise Freddy. Les fournisseurs d’équipements sont diversifiés : Big Dutchman avec les quatre lignes de pipettes et les 64 trappes d’entrée, Le Roy avec les trois lignes d’assiettes, Systel avec les deux chauffages extérieurs, Tuffigo-Rapidex avec une régulation Avitouch, Orela avec les extracteurs d’air (5 turbines de 40 000 m3/h et 4 ventilateurs progressifs de 16 000 m3/h), deux lignes de tubes à leds. Ils ont voulu du matériel éprouvé. S’ajoutent les 33 m2 de fenêtres qui leur permettent d’entrer dans la démarche Nature d’éleveurs et de profiter d’aides supplémentaires. L’investissement se monte à 324 000 euros (294 euros/m2), financés par prêt (Crédit agricole sur 15 ans à 1,7 %). Du moins ce qui n’aura pas été aidé. Avec Huttepain Aliments, le Gaec bénéficie d’une aide augmentée de 20 à 30 euros/m2 par la démarche Nature d’éleveurs, soit 33 000 euros. Les poulets ou pintades bénéficieront d’une plus-value de 5 euros/t durant cinq ans (2). Les éleveurs attendent aussi la confirmation de l’aide PCAE pour 96 000 euros. Soit un coût hors aides de 195 000 euros.
(1) Le groupement partenaire des Fermiers de la vallée de la Braye compte 310 adhérents (530 000 m2).(2) 7 euros/t avec de la dinde.