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« Les abris photovoltaïques ne me coûtent rien et améliorent le bien-être de mes volailles »

Sur le parcours de poules pondeuses de Nicolas Macé, Novafrance Energy a installé 200 kWc d’abris photovoltaïques et financé en contrepartie une centrale au sol d’autoconsommation.

À Langast dans les Côtes-d’Armor, le parcours du bâtiment de 6 000 poules pondeuses plein air de Nicolas Macé dispose depuis cet été de quatre abris photovoltaïques de 50 kilowatts crête (kWc). S’y ajoute une centrale au sol de 6 kWc en autoconsommation, qui alimente en électricité les deux poulaillers du site ainsi que la maison d’habitation.

L’éleveur a vu dans ce concept clés en main proposé par l’entreprise Novafrance Energy une solution idéale pour offrir des zones d’ombre à ses volailles sur les parcours et réduire sa facture d’électricité, sans avoir à dépenser un seul sou. « Le règlement européen sur le bien-être demande des abris et des arbres sur le parcours des poules pondeuses. Je souhaitais une solution économe et qui tienne dans le temps. Ayant en parallèle, le projet de reconstruire le second bâtiment plein air de 5 000 poules, devenus vétuste, il n’était pas envisageable d’investir en plus dans des abris photovoltaïques », explique Nicolas Macé.

600 abris en projet en France

Le projet a démarré en 2021. « Une fois la promesse de bail signée, l’entreprise finance et s’occupe de tout : le montage du dossier, la construction et l’entretien des abris, jusqu’au programme de plantation d’arbres. » C’est en effet une spécificité de l’offre de Novafrance Energy : les projets agrivoltaïques sont systématiquement accompagnés d’un aménagement arboré (20 arbres au minimum comme le cahier des charges label rouge). « Ils visent à apporter de l’ombre aux volailles et à les protéger des prédateurs », rappelle Olivier Madec, directeur commercial de Novafrance Energy, pour qui le projet d’agrivoltaisme doit d’abord répondre aux attentes de l’élevage. « Il s’agit de la première installation en Bretagne. Ailleurs en France, près de 150 abris photovoltaïques ont déjà été installés en volaille (poulet, poule pondeuse ou canard) et 600 sont en construction », annonce-t-il.

Une centrale d’autoconsommation plutôt qu’un loyer

L’entreprise propose trois types d’accord commerciaux aux agriculteurs. Le plus courant est le versement d’un loyer durant trente ans à l’éleveur propriétaire du terrain (bail emphytéotique). Novafrance Energy finance 100 % de l’installation et se rémunère sur la vente de l’électricité photovoltaïque à EDF au tarif réglementé. Il est aussi possible pour l’éleveur qui le souhaite de participer au financement, à hauteur maximum de 49 % et au minimum pour deux abris (budget moyen de 75 000 euros, raccordement inclus). Enfin, plutôt qu’un loyer, Novafrance Energy propose le paiement d’une centrale photovoltaïque d’autoconsommation. L’éleveur en devient immédiatement propriétaire. C’est la solution qu’a préférée Nicolas Macé.

 

 
L'électricité photovoltaïque de la  centrale au sol est autoconsommée sur l'élevage.
L'électricité photovoltaïque de la centrale au sol est autoconsommée sur l'élevage. © A. Puybasset

Une recherche d’autonomie en électricité

Installée en contrebas du parcours à l’abri des volailles, la centrale au sol devrait produire 7 800 kilowattheures (kWh) par an. « À 0,20 euro du kWh, cela représente un gain potentiel d’environ 1 600 euros par an sur la facture d’électricité. » Elle est raccordée au compteur commun aux deux bâtiments et à la maison d’habitation des parents de Nicolas Macé. « Mon objectif est d’atteindre une autonomie de 100 %, en investissant si besoin dans une batterie pour l’éclairage de nuit », vise l’éleveur. Dans ses poulaillers statiques, la lumière est l’un des principaux postes de consommation électriques, avec la distribution de l’aliment et le ramassage des œufs.

 

 
Novafrance a fourni un sas sanitaire trois zones, pour accéder directement au parcours pour l’entretien annuel des panneaux
Novafrance a fourni un sas sanitaire trois zones, pour accéder directement au parcours pour l’entretien annuel des panneaux © A. Puybasset

Des plantations judicieusement réparties

Novafrance Energy a également fourni un sas sanitaire trois zones, pour accéder directement au parcours pour l’entretien annuel des panneaux, ainsi qu’une réserve d’eau réglementaire (120 m3) alimentée par le forage.

 

 
La réserve d'eau réglementaire est alimentée par le forage.
La réserve d'eau réglementaire est alimentée par le forage. © A. Puybasset

Réalisées par une entreprise d’agroforesterie, les plantations de haies seront réparties en peigne à la sortie du bâtiment pour inciter les poules à sortir. Les arbres isolés seront judicieusement placés pour apporter des zones d’ombre aux volailles en évitant d’en créer sur les panneaux. Au global, cela représente 130 mètres linéaires de haie et 15 arbres, dont les essences sont choisies avec l’éleveur.

À l’issue des trente années, Nicolas Macé deviendra propriétaire des abris photovoltaïques. Il aura à choisir entre deux possibilités : les garder et vendre l’électricité ou les faire démonter et remettre le terrain propre, à la charge de l’entreprise.

Des abris perméables pour favoriser la pousse de l’herbe

 

 
Les panneaux sont espacés d’environ 2 cm de façon à laisser passer l’eau de pluie.
Les panneaux sont espacés d’environ 2 cm de façon à laisser passer l’eau de pluie. © A. Puybasset
Installés par paire, les abris photovoltaïques de Novafrance Energy ont une dimension standard de 30 mètres sur 8, soit environ 240 m2. L’entreprise suit les recommandations du Synalaf et de l’Inao concernant la distance aux bâtiments (20 m au minimum) et le taux d’occupation des parcours. Dans cette installation, il atteint 4 %, soit 1 000 m2 de surface d’abris sur les 2,5 hectares de parcelle. La pente de la toiture a été limitée à 17° pour tenir compte de l’intégration paysagère. Elle atteint deux mètres au plus bas et moins de cinq mètres au point haut. Un dispositif antiperchage limite la venue d’oiseaux prédateurs. « Les panneaux sont espacés d’environ 2 cm de façon à laisser passer l’eau de pluie et permettre la pousse de l’herbe sous l’abri. Cela répond à l’objectif de non-artificialisation des sols », souligne Olivier Madec, directeur commercial de Novafrance Energy. L’eau résiduelle en toiture est récupérée par une gouttière et évacuée dans un puits perdu.

Le saviez-vous

Des mesures de température en période d’été, réalisées dans le cadre d’une étude de l’Itavi, ont montré une température inférieure de 5 à 7 °C sous les abris Novafrance.

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