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Laver et désinfecter son poulailler avec méthode

Réitérées après chaque lot, les opérations de nettoyage et désinfection doivent être réalisées soigneusement, et ne surtout pas être banalisées. De nouvelles solutions permettent d’améliorer leur efficacité et de soulager le travail.

Le nettoyage et la désinfection sont des pratiques incontournables pour protéger le bâtiment des bactéries, virus et nuisibles.
Le nettoyage et la désinfection sont des pratiques incontournables pour protéger le bâtiment des bactéries, virus et nuisibles.
© A. Puybasset

Socle de base de la biosécurité, le nettoyage et la désinfection des poulaillers de chair est un passage obligé pour maintenir au plus bas la pression sanitaire des élevages. Comme le montre la dernière enquête avicole annuelle des chambres d’agriculture du Grand Ouest, ce sont majoritairement les éleveurs qui réalisent le nettoyage. Seuls 15 % des élevages enquêtés en poulet ou dinde font régulièrement appel à une entreprise spécialisée. Les proportions sont plus élevées en canard de chair (22 % pour le nettoyage et 32 % pour la désinfection) probablement du fait des spécificités de l’espèce (encrassement plus important, présence de caillebotis). Avec l’augmentation des tailles d’élevage, le recours à un prestataire a tendance à augmenter même si certains éleveurs restent réticents (crainte d’abîmer le bâtiment avec la haute pression, coût des prestations…).


Il existe peu de données sur les pratiques de nettoyage et désinfection. Selon une enquête sur les pratiques sanitaires des éleveurs de chair réalisée en 2006 par les chambres d’agriculture du Grand Ouest, le protocole de désinfection majoritaire est l’application d’un premier désinfectant en pulvérisation puis un deuxième par thermonébulisation. Deux tiers des élevages réalisent deux désinfections et un tiers n’en font qu’une. Aux dires des entreprises de lavage interrogées, le recours à un détergent est peu fréquent, ou réservé aux problèmes sanitaires. Des efforts de sensibilisation restent à faire. « Pourtant, souligne Félix Mahé, du GDS de Bretagne, le recours a un détergent est capital, surtout en dindes. Il permet de réduire le temps de travail et la consommation d’eau. » Le spécialiste sanitaire rappelle les règles à respecter pour s’assurer d’une décontamination efficace. Il pointe aussi du doigt les zones à risque qui doivent faire l’objet d’une attention particulière. C’est notamment le cas des équipements de ventilation, y compris les échangeurs de chaleur, qui peuvent être à la source d’une recontamination du bâtiment par l’introduction de poussières.


Pour enlever le caractère pénible du nettoyage, les entreprises spécialistes de l’hygiène innovent afin de faciliter l’application ou d’améliorer l’efficacité des produits. C’est le cas du chariot à mousse d’Hydroclean ou encore du système de nettoyage mécanique des canalisations de Synthèse Elevage.
Pour soulager le pic de travail que représente le nettoyage, des éleveurs essaient d’automatiser une partie des opérations. Certains font preuve d’ingéniosité, à l’image du Gaec Cornec qui a mis au point un automoteur de lavage.

Pour en savoir plus

 

Voir dossier Réussir Aviculture de mars 2014. RA n°194, p. 12 à 22.

 

Au sommaire :

p. 14 - Une décontamination efficace en six points
Félix Mahé, GDS Bretagne

p. 16 - L’efficacité du nettoyagepassée à la loupe
Échangeurs de chaleur

p. 18 - Un chariot à mousse plus efficace et facile à utiliser
Hydroclean et Qalian

p. 20 - Un automoteur pour soulager le travail
Marc et Dominique Cornec

p. 21 - Un nettoyage mécanique des canalisations
Synthèse élevage

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