« La lumière naturelle rend la gestion du bâtiment plus complexe »
L’impact de l’entrée de lumière naturelle peut être envisagé sous deux angles, celui du comportement animal et celui de l’apport énergétique, estime Paul Robin chercheur en climatologie des élevages à l’Inrae.
L’impact de l’entrée de lumière naturelle peut être envisagé sous deux angles, celui du comportement animal et celui de l’apport énergétique, estime Paul Robin chercheur en climatologie des élevages à l’Inrae.
"Lorsque les rayons arrivent directement au sol, l’énergie apportée peut créer du confort thermique, mais aussi de l’inconfort. Si les volailles évitent cette surface éclairée (ou s’y regroupent) cela entraîne des variations de densité. En fin de lot et en période chaude, l’éloignement des zones éclairées peut être problématique en créant des surdensités ailleurs. De plus, des variations brusques de rayons peuvent aussi effrayer les oiseaux.
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Si les rayons arrivent perpendiculairement sur une paroi transparente, l’apport maximal est voisin de 800 watts par m² et il tombe à environ 200 W/m² éclairé dès qu’un nuage masque le soleil. En comparaison, le chauffage apporte 100 à 150 W/m² du bâtiment et la production de chaleur des volailles autant.
En hiver, l’apport énergétique est bénéfique. Mais en période chaude, lorsque le rayonnement est important (supérieur à 20 kilowatts pour 1 000 m² environ), cela peut accroître nettement le besoin de ventilation. Celle-ci devrait être surdimensionnée, à moins que des occultants ne limitent cet apport. Plus il y aura de bâtiments équipés et plus on sera capable d’améliorer les effets positifs et de trouver des parades aux effets négatifs. »