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Bâtiments agricoles : Dans la Drôme, le photovoltaïque financera le désamiantage

L’installation de toitures photovoltaïques dans la communauté Valence Romans Agglo va permettre de financer le désamiantage d’anciens bâtiments agricoles. Elle vise à produire 14 à 15 Mégawatts.

À Montmeyran, Guillaume Delay a signé une promesse de bail sur 20 ans pour désamianter et solariser les toitures de ses deux bâtiments (1972 et 1988) dans lesquels il élevait des dindes. « L’aide de la région a fait la différence, l’opération ne doit rien me coûter ».
À Montmeyran, Guillaume Delay a signé une promesse de bail sur 20 ans pour désamianter et solariser les toitures de ses deux bâtiments (1972 et 1988) dans lesquels il élevait des dindes. « L’aide de la région a fait la différence, l’opération ne doit rien me coûter ».
© DR

Tout a commencé par le Plan climat air énergie territorial de la communauté Valence Romans Agglo élaboré en 2019, dont l’un des axes est de développer les énergies renouvelables sur ses 54 communes. En favorisant notamment l’installation de centrales photovoltaïques en toitures.

La Société d’économie mixte Romans Valence énergies renouvelables (Sem Rovaler) a conçu un projet spécifique pour les bâtiments agricoles. « Notre réflexion a rencontré celle de la chambre d’agriculture dont la préoccupation était de ne pas consommer de foncier pour produire des ENR. Nous voulions aussi éviter la construction de bâtiments neufs pour éviter le mitage et préserver le paysage », explique Loïc Teyssier, directeur de Rovaler.

La Sem s’est associée à la société Legendre Énergie pour investir dans la pose de panneaux sur des toitures à désamianter, remplacées par une couverture en bac acier.

Des installations rentables

Les installations seront exploitées durant 20 ans avant d’être cédées aux propriétaires des bâtiments. Sur chaque site repéré par Rovaler et/ou la chambre d’agriculture, une étude technico-économique est conduite par Legendre Énergie. « Nous estimons la puissance à installer, la capacité de production électrique, tenons compte des tarifs de rachat du moment et des coûts de désamiantage, du renforcement de la toiture et du raccordement Enedis sur le réseau HTA (moyenne tension) », précise Nicolas Rolland, le directeur commercial.

Le choix des panneaux dépendra du meilleur rapport qualité prix. Par conséquent, ils proviendront de Chine.

« Il n’est pas question d’installer des panneaux sur des 'ruines'. Pour que l’opération soit rentable, nous recherchons des bâtiments d’une superficie d’au moins 700-800 m2. Il est également possible de raisonner par grappe de bâtiments proches », souligne Jean-Michel Costechareyre le coordinateur territorial à la chambre d’agriculture.

L’opération apparaît plus délicate à envisager sur des structures en activité, car les murs ne sont pas concernés par la rénovation et le phasage avec les vides sanitaires n’est pas aisé. Pour toucher davantage d’agriculteurs, l’appel à projets s’est ouvert aux collectivités périphériques de l’Agglo. Elle concerne ainsi près de moitié du département.

 

Un plus avec l’aide régionale

Début 2022, la Région Auvergne Rhône Alpes a ouvert un appel à projets pour aider les propriétaires de toitures à désamianter destinées à être solarisées sur a minima 35 % de leur surface. Les agriculteurs sont particulièrement visés. L’aide est plafonnée à 250 000 euros par bénéficiaire avec deux cas : 50 % d’aide sur la partie éligible (à 40 €/m2 maximum) si le nouveau toit n’est pas isolé et 50 €/m2 au maximum en cas d’isolation. Les dossiers de demande d’aide sont à déposer en ligne par l’agriculteur encore en activité (avoir un numéro de Siret). Les travaux sont exécutés par des entreprises agréées. Les demandes sont prises « au fil de l’eau » dans cet appel à projet expérimental dont le montant n’a pas été communiqué.

Une société de projet

Pour conduire cette opération de désamiantage, la société Drôme Agrisolaire a été créée début mars. Les deux partenaires initiaux sont la Sem Rovaler (51 % du capital) et Legendre Énergie (49 %). Le capital devrait s’ouvrir à la Banque des Territoires, mais aussi aux agriculteurs qui le souhaiteraient, et peut-être à la chambre d’agriculture de la Drôme.

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