Toujours plus de soja pour les élevages chinois
La Chine semble être un puit sans fond pour toutes les matières premières. Le soja ne fait pas exception. Ce pays est de très loin le premier importateur mondial avec une progression très rapide et surtout impressionnante des tonnages importés.
La Chine semble être un puit sans fond pour toutes les matières premières. Le soja ne fait pas exception. Ce pays est de très loin le premier importateur mondial avec une progression très rapide et surtout impressionnante des tonnages importés.
Les porcs et volailles élevés en Chine engloutissent une part croissante du soja exporté par les principaux pays producteurs. D’après des données statistiques fournies par l’USDA rapportées par Vincent Chatelier agroéconomiste à l’Inrae, le soja est un des principaux produits végétaux échangé sur la planète. Les tonnages concernés progressent surtout très rapidement. Le commerce mondial du soja a plus que triplé en vingt ans. Il est passé de 50 millions de tonnes (Mt) en l’an 2000 à pratiquement 175 Mt l’an dernier.
Cette progression est presque exclusivement liée à l’évolution de la demande dans les différents pays asiatiques et plus particulièrement en Chine. En 20 ans, ce pays a multiplié par 10 le volume de ses achats pour devenir de très loin le premier importateur de la planète. Et l’actuelle reconstitution du cheptel porcin chinois décimé par la peste porcine africaine ces dernières années fait croitre ces besoins. En accordant une place croissante aux protéines animales, l’évolution des habitudes alimentaires chinoises va conforter la demande de ce pays dans les années à venir. De quoi faire le bonheur du Brésil, des États-Unis et de l’Argentine, ses trois principaux fournisseurs. Ce graphique montre également que les importations de soja de l’Union européenne n’ont guère évolué en 20 ans. Oui l’Europe importe du soja principalement destiné aux différentes espèces monogastriques. Mais dans la mesure où ces importations sont stables depuis vingt ans, elle n’est pas la principale « responsable » de l’accroissement de la déforestation dans les principaux pays producteurs et en particulier au Brésil.
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