Aller au contenu principal

Soja : les faibles coûts de production, un atout clé pour la culture

Les coûts de production du soja sont faibles, surtout en situation non irriguée et dans le cas d'utilisation de semences de fermes. Chiffres clés.

L'itinéraire technique du soja est peu gourmand en intrant, les coûts se concentrant sur le poste semences lorsqu'elles sont certifiées.
L'itinéraire technique du soja est peu gourmand en intrant, les coûts se concentrant sur le poste semences lorsqu'elles sont certifiées.
© G. Omnès

Le soja dispose d’un atout de taille : ses faibles charges opérationnelles. En conduite non irriguée, les coûts se concentrent principalement sur le poste semences (environ 150 €/ha en cas de semences certifiées, et 35 €/ha pour l’inoculum). Ce poste est fortement minoré en cas d’utilisation de semences de ferme, ou si la fréquence de retour du soja dans la parcelle permet de se passer d’inoculation.

Le poste désherbage est estimé le plus fréquemment entre 60 et 100 euros/hectare, et la fertilisation se cantonne à des apports de PK (50 à 100 €/ha). La violente augmentation du prix des engrais azotés est un élément qui joue fortement en faveur du soja, puisque celui-ci ne nécessite aucun apport dès lors que l’inoculation est effective.

Dans les situations irriguées, la facture augmente nettement, avec des coûts pour ce poste qui peuvent dépasser 300 euros/hectare selon le nombre de tours d’eau.

Une prise de risque limitée

Bruno Schmitt, de la chambre d’agriculture de l’Oise, estime les charges autour de 250 euros/hectare dans son secteur, pour des producteurs utilisant régulièrement des semences de ferme. Lorsque le prix de vente avoisine 320-350 euros/tonne, comme c’était le cas avant la hausse brutale des cours des sojas non OGM, pour un rendement moyen de 2,5 tonnes/hectare, la marge est proche de 600 euros/hectare en non-irrigué.

Avec les prix actuels, la marge remonte aux alentours de 1250 euros/hectare. Mais il faut compter avec les risques liés à la sécheresse dans les parcelles non irriguées : en 2020, les rendements dans l’Oise ont chuté à environ 1,5 tonne/hectare.

« Dans notre région, la question de la valorisation reste ouverte, reconnaît Bruno Schmitt. L’atout du soja est toutefois que, les mauvaises années, on ne gagne rien, mais on ne perd pas d’argent, comme cela a pu être le cas avec la betterave. » Le technicien met également en avant l’absence de matériel spécifique au soja, ce qui permet de s’essayer à la culture sans réaliser de gros investissements.

Dans le Sud-Ouest, où les rendements sont supérieurs (autour de 4 t/ha), les marges du soja irrigué sont comprises, dans les situations les plus courantes, entre 580 et 1300 euros/hectare.

Les plus lus

<em class="placeholder">Culture de tournesol soufrant de la sécheresse.</em>
Changement climatique en Nouvelle-Aquitaine : « Une ferme charentaise descend de 8 km vers le sud tous les ans »

En 2050, les températures en Charente seront celles du sud de l’Espagne aujourd’hui, mais le volume de précipitation sera…

<em class="placeholder">Sol nu après une récolte partielle du maïs grain.</em>
Culture secondaire et PAC : des dérogations à leur implantation dans certaines zones

Le contexte météorologique de cet automne 2024 n’ayant permis, l’implantation des cultures secondaires avant le 1er …

<em class="placeholder">Sans entretien, des arbres comme les saules marsaults peuvent envahir les fossés. Il faut les enlever pour permettre le bon écoulement de l&#039;eau.</em>
Fossé : comment l'entretenir dans les règles ?
Un fossé doit être entretenu pour permettre le bon écoulement de l’eau et réduire les risques d’inondations des parcelles…
<em class="placeholder">champ de betteraves sucrières avec le feuillage bruni à cause de la cercosporiose</em>
Betterave : les variétés tolérantes à l’assaut de la cercosporiose
La cercosporiose devient un problème majeur dans des situations plus nombreuses chaque année. Des variétés à haut niveau de…
<em class="placeholder">Un fossé non entretenu ne joue pas son rôle d&#039;évacuation rapide de l&#039;eau quand une inondation survient.</em>
Entretenir les fossés pour réduire les conséquences des inondations sur les cultures

Le mauvais entretien des fossés a été parfois pointé du doigt pour expliquer les fortes inondations et une décrue trop lente…

<em class="placeholder">un agriculteur et son apprenti travaillent sur un semoir dans un champ</em>
Main-d’œuvre agricole : renforcer son équipe avec un apprenti
Patrick Mounier est un céréalier qui embauche régulièrement des apprentis. Florian Teillout est un salarié agricole qui a …
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures