Nutrition animale
So’fab s'inquiète de la prime non OGM en soja
A 250 €/t, voire 280 €/t, la prime du soja non OGM exigerait une répercussion des hausses des prix dans les filières, ce qui n’est pas encore le cas.
A 250 €/t, voire 280 €/t, la prime du soja non OGM exigerait une répercussion des hausses des prix dans les filières, ce qui n’est pas encore le cas.
A l’occasion de son assemblée générale, le 3 juin, So’fab (Union des fabricants d’aliments pour animaux du Sud Ouest), s’est inquiété de la situation des marchés des matières premières. « Nous avons subi une hausse conjoncturelle lors du premier confinement de l’an dernier, mais depuis le mois d’août 2020, c’est une réelle flambée sur toutes les matières premières », souligne le nouveau président de l’association, Aurélien Simbélie (Nutrilim). Les fabricants d’aliments pour animaux sont particulièrement inquiets de la hausse de la prime non OGM pour le soja. « Elle dépasse 250 €/t pour flirter avec les 300 €/t, alors qu’elle oscille normalement entre 80 et 120 €/t », constate le fabricant. Riche en cahiers des charges, la grande région Sud-Ouest est particulièrement inquiète face à ce triplement de la prime, sans oublier que la tension est également forte en soja bio.
Quid de la répercussion des coûts ?
Pour l’instant, les approvisionnements sont assurés car les fabricants ont économisé le soja non OGM partout ou ils le pouvaient, mais la question de la répercussion des coûts dans les filières se pose et la disponibilité des matières de substitution se restreint aussi. « Depuis le début de la crise de la Covid-19, tout le panier des matières premières a monté, mais encore sans rupture », confirme Aurélien Simbelie. Cela pourrait donc changer surtout qu’il n’existe aucune visibilité sur des disponibilités après le mois d’août même à des prix élevés.
Le sujet est national : « nous avons alerté toutes les filières et les pouvoirs publics, nous demandons depuis la formation d’un groupe de travail avec l’Inao (Institut national de l'origine et de la qualité) mais sans réponse pour l’instant », pointe Stéphane Radet, délégué général du Snia (Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale). « Collectivement, toute la nutrition animale a deux messages importants à faire passer aux filières : ne lancer pas de nouvelles démarches sans OGM car il n’y a pas de disponibilités et attention aux équilibres économiques. »