Réforme de l’assurance récolte : « Les exploitations peuvent prendre de meilleures garanties »
Aux côtés des leaders du marché, une poignée d’assureurs commercialisent des contrats d’assurance récolte subventionnables par les pouvoirs publics. Marie Jullien, conseillère agricole à Dourdan (Essonne), chez Abeille Assurances, livre son témoignage.
Aux côtés des leaders du marché, une poignée d’assureurs commercialisent des contrats d’assurance récolte subventionnables par les pouvoirs publics. Marie Jullien, conseillère agricole à Dourdan (Essonne), chez Abeille Assurances, livre son témoignage.
Une vingtaine d’assureurs sont habilités à commercialiser des contrats d’assurance récolte éligibles à une prise en charge partielle des primes ou cotisations d’assurance prévue par la réforme du dispositif assurantiel. Marie Jullien, conseillère agricole à Dourdan, dans l’Essonne, chez Abeille Assurances, nous fait part de sa vision de la réforme.
Quel est le retour des exploitants face à la réforme ?
L’accueil auprès de nos exploitants est relativement bon, la subvention de l’État est meilleure qu’auparavant, elle est dorénavant de 70 %. Ce qui leur permet très souvent aussi de prendre de meilleures garanties : beaucoup ont modifié leur contrat grêle seul en multirisque climatique, lorsque cela a été possible bien sûr. Les exploitants ont aussi le choix de diminuer la franchise de 25 à 20 % en gardant la même subvention, mais peu prennent cette nouvelle option.
En quoi est-ce un outil de gestion des risques ?
Toutes les compagnies d’assurances ont le même cahier des charges, l’objectif étant d’avoir la même gestion de sinistre et de mutualiser les risques. Avant la réforme, les exploitants fixaient librement le prix auquel ils souhaitaient s’assurer, parfois au-dessus du prix de vente réel de la culture. Aujourd’hui, il y a davantage de contrôles, nous demandons de justifier ces montants, par exemple avec des contrats de ventes.
Le prix est plafonné à la subvention de 70 % au-delà, la cotisation d’assurance est à la charge de l’exploitant. Auparavant le barème de tarification était fixé avec une décote sur la subvention.
Quel est l’enjeu pour les assureurs ?
L’objectif est de répondre à une demande de nos exploitants qui sont en première ligne face aux événements climatiques, et grâce à l’aide de l’État, cela permet de mieux les accompagner.
C’est un contrat qui est déficitaire depuis des années, grâce au cahier des charges imposé à toutes les compagnies, et à l’intervention des pouvoirs publics, le but sera de le mettre à l’équilibre.