Recensement agricole : l'évolution du nombre d’exploitations fruitières et légumières par département entre 2010 et 2020
Les exploitations maraîchères et fruitières ont connu des dynamiques très différentes ces dix dernières années.
Les exploitations maraîchères et fruitières ont connu des dynamiques très différentes ces dix dernières années.
Exploitations maraîchères et horticoles
En maraîchage, la Bretagne se démarque particulièrement par son dynamisme. Les surfaces en maraîchage ont été multipliées par 2,5 en dix ans dans cette région et le nombre d’exploitations a augmenté de 50 %. La Bretagne se hisse à la deuxième place des régions productrices de légumes en surface avec 24 000 ha et à la quatrième en nombre d’exploitations avec 1 700 exploitations. Les départements du Finistère et des Côtes-d’Armor enregistrent les plus fortes hausses du nombre d’exploitations.
Tous les départements de Nouvelle-Aquitaine, première région productrice, enregistrent un nombre d’exploitations à la hausse. En Occitanie et Paca, la surface reste stable au niveau régional mais les situations sont plus contrastées entre départements. Les Pyrénées-Orientales ont perdu près de 30 % de leurs exploitations (soit 135 en dix ans) et les Alpes-Maritimes près de 20 % (soit 100 exploitations), mais d’autres départements avec peu d’exploitations en ont gagné comme les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence. En Ile-de-France, tous les départements perdent des exploitations sauf l’Essonne où leur nombre a doublé. La surface cultivée reste stable à l’échelle de cette région.
Exploitations fruitières et autres cultures pérennes
Les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Grand Est ont perdu la moitié de leurs producteurs en dix ans. Dans la première, le phénomène s’explique par un rachat de petites structures par des producteurs très techniques qui augmentent leur surface. La superficie moyenne des exploitations arboricoles en Paca est la plus élevée de France avec 400 ha/exploitation. Dans les Bouches-du-Rhône, le nombre d’exploitations a chuté de 44 % mais la surface arboricole a, elle, été multipliée par trois. En Auvergne-Rhône-Alpes, le nombre de producteurs a chuté de 30 %, soit une perte de 1 200 exploitations et la surface de 10 % (-6 000 ha).
« Le nombre d’années avec aléas climatiques pourrait expliquer ce phénomène », avance Stéphanie Prat de la FNPF. Les surfaces de production sont restées stables dans les deux plus grandes régions productrices de fruits, la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie. En revanche, l’Occitanie voit son nombre d’exploitations reculer de 30 %, soit une perte de 1 200 en dix ans, mais avec des dynamiques très variables selon les départements. Dans tous les départements avec moins de 250 arboriculteurs en 2010, le nombre de producteurs a augmenté alors que dans tous les autres, il a baissé.