Plantation de haies : « J’avais à cœur d'en installer sur mes parcelles pour favoriser la biodiversité »
Agriculteur à Longnes (Yvelines), Fabrice Galland va au bout de sa sensibilité environnementale en introduisant des haies dans son parcellaire, dans une région où elles sont peu présentes.
Agriculteur à Longnes (Yvelines), Fabrice Galland va au bout de sa sensibilité environnementale en introduisant des haies dans son parcellaire, dans une région où elles sont peu présentes.
« Sur trois parcelles qui n’avaient pas de haies à l’origine, j’ai planté 600 mètres en février 2023, deux portions de 183 mètres, une de 150 mètres avec quatre rangées de plants et une de 75 mètres avec trois rangs. Une partie va être prolongée d’une bande enherbée pour faire la jonction avec un bois. Je suis prêt à en replanter d’autres mais je dois tenir compte de la présence de drains pour ne pas les positionner dessus.
L’objectif de ces haies est de ramener de la biodiversité tels que les oiseaux que j’apprécie d’observer et qui joue un rôle utile, notamment sur les rapaces. J’ai d’ailleurs souscrit une MAEC chouette chevêche. Les haies favorisent aussi les insectes auxiliaires qui régulent bien les ravageurs. J’ai désormais arrêté d’utiliser des insecticides sur mes cultures, de même que les fongicides et régulateurs de croissance. Outre les fleurs, ces haies produisent pour certaines espèces des baies intéressantes pour la faune sauvage. Elles redessinent le paysage dans un environnement agricole où elles sont peu présentes.
Le financement m’a aidé à prendre la décision de planter. Avec les conseils de la chambre d’agriculture, j’ai reçu 90 % de subventions de la région pour les plants, les fournitures et la plantation par une entreprise paysagiste. Mes haies comportent des essences de haut jet, de taillis et d’espèces buissonnantes avec certaines choisies spécialement pour mes sols sableux, comme du pin laricio. Je pense en valoriser une partie pour produire du BRF (bois raméal fragmenté) pour mes sols et pour en vendre. Je travaille peu mes sols et m’oriente vers l’agriculture de conservation des sols, ce qui contribue aussi à respecter les organismes auxiliaires. À terme, les haies pourront fournir du bois de chauffage et du bois d’œuvre. »