Pays de la Loire : une nouvelle association voit le jour
Créée à l’initiative de producteurs, l’association Pays de la Loire Fruits et Légumes vise à structurer la filière régionale de l’amont à l’aval et à favoriser l’approvisionnement régional.
Créée à l’initiative de producteurs, l’association Pays de la Loire Fruits et Légumes vise à structurer la filière régionale de l’amont à l’aval et à favoriser l’approvisionnement régional.
C’est sur le MIN de Nantes qu’a été lancée fin 2021 l’association Pays de la Loire Fruits et Légumes. Son objectif : structurer la filière fruits et légumes régionale de l’amont à l’aval, mettre en place des actions pour mieux valoriser la production et favoriser l’approvisionnement régional. «L’ambition est d’identifier les projets qui touchent la filière en termes de formation, approvisionnement régional, changement climatique, relation avec les consommateurs… et de rassembler les forces existant sur le territoire pour répondre à ces enjeux» a précisé Laurent Bergé, d’IPM (Innovation et Prospective Maraîchère).
L’association, qui regroupe IPM, IDfel Val de Loire, des OP, les MIN de Nantes et Angers-Vivy, Vegepolis Valley, la Chambre d’agriculture..., répond aussi à une demande de la région d’avoir un interlocuteur privilégié pour mettre en place des partenariats en faveur des fruits et légumes. Un axe important est l’approvisionnement régional. «Une priorité pour la région est la souveraineté alimentaire au niveau notamment des lycées, collèges, écoles et à l’avenir des Ehpad et hôpitaux, a déclaré Lydie Bernard, vice-présidente du Conseil régional. Nous voulons une alimentation régionale pour tous, ce qui passe par toutes les agricultures, conventionnelle, sous signe de qualité et bio.»
Pour les producteurs, un enjeu est donc de répondre aux attentes en produits régionaux. « La filière régionale a toujours eu une vocation export, analyse Albert Richard, président des Vergers d’Anjou. Actuellement, les attentes se portent davantage sur des produits français et locaux. Nous voulons répondre à ces besoins au niveau régional, ce qui en pomme passe notamment par des variétés plus gustatives.»
En légumes, une évolution déjà engagée est la diversification des productions. « Nous pouvons produire des légumes anciens comme la carotte ou de nouveaux légumes comme les pakchoi, choux chinois…, précise Patrick Briand, co-président de l'association. Et nous devons mieux connaître les attentes de la restauration hors domicile qui peut rechercher des produits plus élaborés.»
Interfel réagit et mets les choses au point
Suite à la création de PLFL et l’évocation d’une « organisation interprofessionnelle régionale » dans les colonnes de notre confère Agra Presse, Interfel a promptement dénoncé par communiqué, « le risque de confusion possible avec des comités régionaux interprofessionnels déjà existants. En effet, conformément à la réglementation, une structure ne peut en aucun cas être reconnue comme « interprofession régionale » si elle n’est pas directement issue d’une interprofession à compétence nationale reconnue pour les mêmes produits ». A ne pas confondre, précise l’interprofession, avec « une interprofession strictement représentative de différentes composantes de la partie « amont » de la filière, approche spécifique qui ne rentre pas dans le cadre des missions interprofessionnelles telles que définies par les textes en vigueur ».
Et Interfel de rappeler qu’elle a créé depuis 2019 à la demande des professionnels des régions, cinq comités régionaux interprofessionnels : Auvergne-Rhône-Alpes, Ile-de-France, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine et Centre-Val de Loire. « Ces derniers respectent donc les critères réglementaires liés aux interprofessions en France et sont donc, par conséquent, des interlocuteurs officiels des instances publiques de ces régions » conclut-elle. Ph.G.